Nous devons l’avouer : notre sentiment à l’égard de la capitale du pays reste fortement mitigé après un bref arrêt de 48h. Contrairement à Mumbai, dont les contrastes nous avaient complètement conquis, ceux de Delhi nous ont laissé un goût amer à ne savoir qu’en penser : c’est en effet le grand écart entre la salubrité douteuse des quartiers populaires [urinoir sauvage, déchets jetés à même le sol…] et la magnificence des quelques sites visités. Ajoutez à cela le regard plus qu’insistant des hommes : nous avouons ne pas avoir été toujours à notre aise ! Il nous en fallait cependant plus pour nous décourager et c’est libérés de notre carcan culturel que nous allons vous narrer nos deux jours d’exploration de la ville.
Jour 1 : samedi 29 avril 2017
Départ pour la capitale : Delhi
15.1 km
Cette dernière matinée est consacrée à profiter de la plage et de la mer que nous ne reverrons que dans deux mois lorsque nous serons en Malaisie : c’est avec un pincement au cœur que nous quittons ce paradis.
Nous partons pour Delhi en fin de journée depuis l’aéroport de Goa, l’option ferroviaire étant à la fois plus chère et beaucoup plus longue que l’avion. Arrivés devant le terminal domestique, la sécurité est assez impressionnante : en effet, il est obligatoire de présenter billet d’avion et passeport pour pouvoir entrer. Les accompagnants ne peuvent avoir accès que s’ils s’acquittent d’un droit d’entrée de 45 roupies. Le contrôle de sécurité est séparé pour les hommes et pour les femmes, comme partout en Inde d’ailleurs : les fouilles corporelles sont systématiques !
Nous embarquons et c’est la première fois que nous voyons autant de vie sur la piste depuis le hublot : vélos, joggeurs ou encore mobylettes côtoient sans problème les avions prêts à décoller.
Nous volons avec la compagnie Indigo qui excelle par son efficacité : l’embarquement est réalisé en quelques minutes, le décollage est pile à l’heure mais surtout, nous arrivons à destination avec presque une heure d’avance sur l’horaire établi sans plus d’explications.
Ceci nous arrange bien car il nous reste 45 minutes de trajet en bus [60 roupies à deux, bus amenant du terminal jusqu’à la station de métro la plus proche : AeroCity] et en métro [100 roupies à deux, ligne orange appelée Airport Express] pour rejoindre New Delhi Station : le trafic est si dense que cela nous conforte dans notre décision. Le métro de Delhi est complètement différent de celui de Mumbai : futuriste et propre !
Les tickets se résument à des jetons que l’on peut acheter sur des bornes et des contrôles de sécurité sont effectués systématiquement pour accéder à chaque station. Attention : il est interdit d’y boire, d’y manger, d’y faire des photos et de s’y assoir par terre. Les hommes sont enfin priés de ne pas voyager dans le wagon réservé aux femmes, sous peine de poursuites.
En arrivant à la gare principale, nous rejoignons à pied notre hôtel en passant par la célèbre Main Bazar Road, après nous être présentés au mauvais endroit : à notre décharge, tous les hôtels de la rue s’appellent « Yes Please » !
Jour 2 : dimanche 30 avril 2017
Visite du temple Akshardham et du Fort Rouge
18.3 km
Nous commençons notre journée par la visite du temple Akshardham facilement accessible par le métro [station éponyme sur la ligne bleue]. Les conducteurs de rickshaws tentent désespérément de nous faire croire qu’il reste quelques kilomètres à faire. En réalité, le temple se situe à 500 mètres de la station : il est donc très facile de s’y rendre à pied. Contrairement à notre expérience du Sud du pays où nous n’avons jamais ressenti ce sentiment, il faut correctement s’informer sur les distances et les prix pratiqués afin de payer le juste prix et éviter les arnaques.
Tous les objets contenant du métal sont formellement interdits à l’intérieur du site d’Akshardham et doivent être déposés au vestiaire. Il est impossible de déjouer la sécurité : une fouille sérieuse de chaque personne est réalisée. Si cela peut sembler contraignant aux premiers abords, quel n’est pas notre bonheur de pouvoir profiter d’un site sans perches à selfies et autres nuées de mobiles.
La construction du palais a été terminée en novembre 2005 et le site est dédié à Swaminarayan, fondateur du courant moderne hindouiste. Haut de 43 mètres, il est entièrement construit en marbre et en grès. Les sculptures à l’intérieur sont impressionnantes et mettent en scène personnages et histoires de l’hindouisme. La visite des jardins et du temple est gratuite, seules certaines activités sont payantes : spectacle aquatique, expositions, tour en barque et cinéma.
Nous y avons passé une heure et avons beaucoup apprécié. Il est tout de même possible de prendre une photo d’ensemble du complexe en longeant l’extérieur du site.
Nous reprenons le métro jusqu’à Chawri Bazar sur la ligne jaune pour rejoindre à pied le quartier de Old Dehli où se situe le Fort Rouge. Plus nous marchons, plus l’insalubrité devient pesante : les déchets jonchent le sol, les fils électriques emmêlés sont à hauteur des passants, les odeurs sont nauséabondes et le trafic est tout simplement impressionnant. Traverser une route relève de l’exploit, tant il y a de voitures, taxis, mobylettes, vélos et rickshaws. Il faut être prudent car même le sens de la circulation n’est pas toujours respecté. Les conducteurs klaxonnent à la moindre occasion, créant un bruit incessant et assourdissant.
Tout est possible dans la rue : se faire tatouer, curer les oreilles, couper les cheveux ou encore jouer au bonneteau. Nous y faisons aussi des rencontres étranges : des singes vadrouillent d’un fil électrique à l’autre, un cheval est attaché au milieu de la rue et les rats se complaisent dans les déchets.
Le Fort, site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, est un bâtiment impressionnant depuis l’extérieur mais nous ne sommes toutefois pas subjugués par l’intérieur de l’enceinte [500 roupies par personne pour y accéder]. Construit en grès, qui lui justifie son appellation de Fort rouge, il mesure entre 16 et 33 mètres de haut et est long de 2,5km. Il a été bâti entre 1636 et 1648 et est un symbole fort : tous les 15 août [date d’indépendance de l’Inde], le premier ministre indien prend la parole depuis la forteresse.
L’ensemble ressemble plus à une aire de jeux où les locaux viennent se promener, se reposer dans le gazon ou encore prendre des selfies avec les occidentaux présents. Nous avons comptabilisé 53 selfies réalisés en moins de deux heures : à moindre échelle, nous vivons les effets de la célébrité et nous en amusons… jusqu’à en rire jaune.
Nous essayons de visiter le musée du Fort mais ressortons aussi vite que possible : les salles sont bondées, les gens se bousculent pour essayer de prendre des photos des vitrines qu’il est impossible d’approcher. Apparemment, il s’agissait de pistolets et d’épées mais nous n’en avons rien vu.
Nous décidons de rentrer à notre hôtel en fin d’après-midi et y passeront finalement la soirée, exténués à la fois par le bruit et la foule.
Jour 3 : lundi 1 mai 2017
Visite de la tombe de Humayun et départ pour Jaisalmer
17.3 km
Nous prenons la direction d’un second site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO : la tombe de Humayun. Nous nous dirigeons vers Connaught Place, ensemble de rues circulaires abritant des enseignes internationales, avec en son centre un parc où flotte un gigantesque drapeau indien.
Puis, nous prenons le métro jusqu’à la station la plus proche du tombeau : JLN Stadium sur la ligne violette : néanmoins, il reste encore une vingtaine de minutes de marche avant d’atteindre l’entrée. Il est midi, il fait très chaud : il y a donc peu de monde sur le site. Nous payons le droit d’entrée [500 roupies par personne] mais celui pour les caméras ne nous est pas demandé [25 roupies]. C’est notre jour de chance !
Le site est à la fois paisible, spirituel et loin des tumultes de la ville : le temps s’est comme figé en 1571, date de fin de construction. Surnommé « nécropole de la dynastie moghole », dont son architecture est inspirée, ses murs de grès abritent 150 dépouilles de la famille royale.
Nous devons quitter Delhi par le train de 17h48 nommé « Delhi Jaisalmer Express ». Nous prenons donc la route vers la gare : cela nous permet quelques dernières photos et une immersion dans le marché de rue de Karol Bagh.
Après quelques kilomètres sous le soleil et dans la poussière, nous arrivons à Sarai Rohilla Station : il ne s’agit pas de la gare de départ mais du second arrêt. Le train est censé s’arrêter deux minutes et nous ne savons pas comment repérer l’emplacement de notre wagon.
Nous nous plaçons stratégiquement sur le quai à équidistance du premier et dernier wagon. Nous devons de plus être vigilants en vérifiant que le quai annoncé ne soit pas modifié au dernier moment : fait apparemment assez habituel en Inde. Des annonces sonores sont faites régulièrement en anglais : impossible donc de ne pas avoir l’information. De toute façon, nous ne sommes pas seuls à attendre le train : si tous les gens courent brusquement, nous serons alertés.
Le train entre en gare avec déjà dix minutes de retard : cela promet pour la suite du voyage ! Nous voyons passer à l’avant du train un wagon de la classe AC 2, correspondant à celle que nous avons réservée. Nous marchons donc d’un pas vif pour le rejoindre. Problème : nos noms ne sont pas sur le listing et en montrant nos billets au contrôleur, celui-ci nous explique que notre wagon AC 2 se trouve en queue de train. Le regard qu’il nous lance ne présage rien de bon : nous courrons de toutes nos forces et arrivons à sauter tout juste dans notre wagon avant que celui-ci ne redémarre.
Nous rejoignons nos couchettes : le confort est plus sommaire qu’en classe AC 1 car chaque compartiment se ferme via des rideaux. Nous comprenons vite que la promiscuité sera importante cette nuit ! Nous nous endormons, l’esprit déjà dans le désert de Jaisalmer !
en un clin d’oeil…
Où manger ?
Comment s'occuper ?
Temple Akshardham
Fort Rouge & Old Delhi
Tombe de Humayun
Connaught Place
Non visités : Lotus Temple, Porte de l’Inde, Qûtb Minâr
Combien ça coûte ?
Bus/Métro Aéroport → Centre : 80 INR
Entrée Fort Rouge : 500 INR
Entrée Tombe de Humayun : 500 INR
Train Dehli → Jaisalmer : 1,732 INR
Eau 1L : 20 INR
Ahhhh je me rappelle la sensation d’être prise en photo par des étrangers. La première fois est gênante puis on s’habitue et puis on se dit qu’on préfèrerait ne pas être typés européens. On a même eu le droit à un couple qui a demandé à kamel de sortir de la photo (ils le trouvaient sans doute trop bronzé :))
Au début c’est drôle et locace ! Dès la vingtaine de passé, on commence à perdre patience quand même ^^’ Ce qui est drôle, ce sont les parents qui envoient leurs enfants pour qu’ensuite chaque membre de la famille demande sa petite photo. On a pensé à se faire faire des t-shirts « 10 roupies and get your exclusive selfie with us » !
Love your blog! The best of luck on your journey!
Many thanks Maria ! Hope the Google Translation gives a nice shot of our stories 😛