Nous avons toujours eu une fascination pour les petits pays alors, lorsque nous avons décidé de mettre l’île de Bornéo au programme de notre voyage autour du monde, nous avons sauté sur l’occasion pour aller découvrir ces 5,765 km², soit moins de la moitié de la superficie de l’Île-de-France [12,011 km²], enclavés dans la partie malaisienne de l’île de Bornéo.
Le Brunei est un sultanat indépendant de l’égide du Royaume-Uni, depuis 1984. Il est gouverné par Hassanal Bolkiah depuis 50 ans, ce qui en fait le plus vieux monarque au pouvoir, après l’indétrônable reine Elizabeth II.
Durant cinq jours, nous avons séjourné dans la capitale du Brunei : Bandar Seri Begawan. Nous ne savions réellement pas à quoi nous attendre et avions, il faut l’avouer, quelques interrogations quant à la pratique conservatrice de l’islam dans l’état, avec notamment l’application de la Charia.
Nous avons cependant été rapidement conquis par l’extrême décontraction des habitants, toujours souriants et extrêmement polis, nous saluant sur leur passage et cherchant à nous apporter leur aide.
Il y a de très nombreuses règles de comportement au Brunei et celles-ci sont affichées clairement. La grande majorité font, cependant, appel au bon sens. Ce panneau découvert par exemple à l’entrée d’un parc interdit le camping, le jet de déchets par terre ou encore les barbecues et la pêche.
Nous retrouvons sans aucun doute ce genre de consignes dans nos parcs parisiens, à la seule différence qu’ici, ces dernières sont respectées car les sanctions en cas de non-respect sont appliquées ! Une seule interdiction nous a beaucoup fait rire autour d’une aire de jeux pour enfants : ces derniers n’ont pas le droit de faire des bulles de savon dans le parc [sic !].
Nous pensions également trouver un paysage urbain proche de celui de Singapour avec de hauts buildings. Il n’en est finalement rien : les bâtisses ne s’élèvent que sur quelques étages et la majorité n’en a qu’un seul. Les constructions ne sont donc pas exubérantes, certaines habitations semblent même précaires et seulement une faible minorité de voitures luxueuses circulent dans les rues. Bien que le sultan possède une fortune privée le classant au deuxième rang des chefs d’État les plus riches du monde [il possède notamment une collection de voitures ainsi que les hôtels de la chaîne Dorchester Collection], nous avons appris qu’environ 20% de sa population vivaient en-dessous du seuil de pauvreté. D’ailleurs, plusieurs habitants sont venus nous demander quelques dollars brunéiens dans les rues.
Le développement économique du pays repose, toutefois, sur l’exploitation de ses ressources en pétrole. Le Brunei est donc un état riche dont le PIB par habitant le classe à la 27ème position. Cette source de richesse a permis de protéger ses ressources forestières, qui recouvrent 75% du territoire. Nous avons d’ailleurs pu le constater sur le trajet entre Miri et la capitale du Brunei : la route n’est bordée que par la jungle.
Jour 1 : vendredi 19 janvier 2018
Zombie Land
14.2 km
Pour notre première journée de visites, le Brunei nous a offert une expérience étonnante et complètement unique. En effet, chaque vendredi a lieu la prière de 12h00 à 14h00 : ainsi, tous les commerces, bureaux, banques, administrations et musées sont fermés ! Pendant ces deux heures, nous évoluons donc dans un désert urbain, appelé « Zombie land » par l’équipe de réception de notre hôtel, sous les chants des minarets qui retentissent à travers la ville.
Benjamin, qui aime les expériences exclusives, n’a pas besoin d’attendre ou d’user de subterfuges pour prendre des photos sans individus : il est donc aux anges et en profite pour en prendre des dizaines et des dizaines. Le centre-ville n’est pas bien grand et se visite très facilement à pied.
Vers 13h30, l’atmosphère change : les habitants repeuplent peu à peu les rues et attendent la réouverture des magasins, notamment du centre-commercial Yayasan Sultan Haji Hassanal Bolkiah Complex. À 14h00 précises, un agent de la sécurité réouvre les portes et nous en profitons pour nous y abriter pendant la pluie.
Nous visitons, ensuite, la mosquée Masjid Omar Ali Saifuddien. Depuis le tout nouveau parc « Taman Mahkota Jubli Emas », inauguré par le sultan en octobre 2017, nous observons la magnificence de l’édifice religieux. Les infrastructures du parc sont sublimes et nous apprécions sa végétation. Nous y observons, de l’autre côté de la rive, la Supreme Court. Ce bâtiment possède une architecture également intéressante.
Considérée comme l’une des plus belles mosquées d’Asie du Sud-Est, elle est aussi le symbole de l’importance de l’Islam, considéré comme une religion mais surtout comme un style de vie, au Brunei.
Nous faisons ensuite le tour de l’édifice, admirant ses minarets de marbre et son dôme principal recouvert d’or. Nous faisons plusieurs tentatives dans l’après-midi pour pénétrer dans la salle de prières, sans jamais en ressortir victorieux. En effet, les visites ont été annulées ce jour car un mariage s’y tient. Nous avons pu, toutefois, admirer de l’extérieur les mariés, vêtus tous les deux de blanc ainsi que les tenues colorées des familles présentes.
Nous changeons d’ambiance en pénétrant dans le temple chinois Teng Yun Temple, petit édifice rouge coincé entre un immeuble et un parking à étages. Les fresques, les lampions et statues méritent d’être vus.
Juste en face, se tient le marché Kianggeh. Toutes les échoppes de ce marché en plein-air ne sont pas ouvertes en cette fin d’après-midi, mais nous pouvons cependant observer les fruits et légumes locaux. Nous discutons avec quelques marchandes qui nous laissent prendre des photos.
Pour rejoindre notre hôtel, nous sommes obligés de retraverser le parc « Taman Mahkota Jubli Emas ». L’ambiance y est tout à fait différente car les enfants ont envahi les lieux avec leurs vélos et autres jouets.
Jour 2 : samedi 20 janvier 2018
Joyaux du Brunei
9 km
Notre journée commence par une promenade au cœur du village flottant de Kampong Ayer, qui se situe sur le fleuve Brunei. Pour rejoindre celui que l’on appelle, « la Venise de l’Orient », nous prenons un bateau-taxi. Il suffit de s’approcher de la jetée pour que plusieurs viennent à notre rencontre. La traversée ne dure que deux minutes et coûte 1 BND par personne.
Nous déambulons, d’abord, entre les quelques 4,000 maisons qui composent cette vraie ville flottante, ayant joué un rôle commercial mais aussi politique durant plusieurs décennies. 39,000 habitants vivent sur l’eau où habitations précaires et très belles maisons se côtoient. Nous tombons instantanément sous le charme de cet endroit où les rues se résument à des ponts sur pilotis, fabriqués en planches de bois.
Depuis l’arrivée au pouvoir du 29ème sultan, des programmes de modernisation ont été lancés. Ainsi, ce village dispose d’écoles, de sa caserne de pompiers, de sa poste mais aussi de son hôpital. Un enjeu de taille ne semble, pour l’instant pas d’actualité : la pollution de l’eau. Les déchets flottent, en effet, à la surface.
Nous visitons le Kampong Ayer Cultural & Tourism Gallery qui relate l’histoire du village. La visite d’une trentaine de minutes est très intéressante et quelques souvenirs y sont vendus. Ce qui a cependant attiré notre attention, sont les jeux de société traditionnels mis à disposition dans ce musée gratuit. Nous n’avons pas résisté à l’envie d’y jouer. Enfin, nous montons en haut de la tour d’observation attenante qui nous permet d’avoir une vue panoramique sur le village.
Nous reprenons un bateau-taxi en sens inverse après cette balade de deux heures qui nous a enchantés, pour nous diriger vers deux principaux musées de la ville.
Il faut savoir que les musées sont gratuits au Brunei et se visitent sans chaussures, qui doivent être déposées à l’entrée dans des casiers spécifiques. Nous nous retrouvons donc pieds-nus sur un sol de carrelage. Les Brunéiens ont une passion sans égale pour la climatisation, qu’ils n’hésitent pas à programmer à des températures inférieures à 20°C. Nous avons regretté de ne pas avoir une paire de chaussettes à revêtir car nous en sommes ressortis frigorifiés, dans l’humidité et la chaleur atteignant les 40°C. Les photos ne sont pas non plus autorisées et les sacs doivent être déposés à l’entrée.
Le Brunei History Centre relate de la construction du pays, de ses liens commerciaux et de sa mise sous protectorat britannique, sans toutefois aborder les questions contemporaines. Nous sommes ressortis avec un sentiment mitigé suite à cette visite d’une trentaine de minutes car l’exposition n’est que peu interactive, avec de trop nombreux panneaux à lire, dont la majorité ne sont pas traduits en anglais. La dernière salle, sur les épices au Brunei, est intéressante mais pas incontournable.
Nous n’avons pas dit notre dernier mot et retentons notre chance pour la visite de la mosquée Masjid Omar Ali Saifuddien, en fin d’après-midi. À l’entrée, une blouse noire ainsi qu’un foulard, pour les femmes, nous sont remis. Nous n’avons accès qu’à une zone bien délimitée, mais celle-ci nous permet d’admirer la sublime coupole ornée de vitraux colorés. Les décorations sont d’une délicatesse et d’une richesse qu’il aurait été plus que dommage de manquer. Aucune photo n’est autorisée, nous vous recommandons donc une visite !
Jour 3 : dimanche 21 janvier 2018
9 mois de voyage
7.5 km
Aujourd’hui, nous fêtons notre neuvième mois de voyage et notre mission est de trouver l’unique souvenir que nous allons ramener du Brunei. En effet, nous n’en ramenons qu’un seul pour chacun des pays que nous visitons.
Nous nous sommes donc rendus dans chaque magasin de souvenirs, qui ne sont pas bien nombreux toutefois, pour dénicher la perle rare. Cela nous a permis de retourner pour la troisième fois, au Regalia Museum.
Ce musée, situé à côté du Brunei History Centre visité la veille, a un bâtiment facilement reconnaissable à sa coupole ornée d’une flèche. Les salles ont des volumes gigantesques et peu d’objets y sont entreposés ce qui donne un musée très étendu. Nous en avions déjà visité, pendant une heure le premier jour, la première partie : des cadeaux, offerts par d’autres pays au sultan lors d’occasions diverses et variées, sont présentés au public. Hier, nous avions poursuivi sa visite avec la salle consacrée à l’histoire du règne du sultan, depuis 1967 à de nos jours. L’exposition est très intéressante pour connaître l’histoire récente du pays : nous la recommandons ! Au milieu du musée, deux chars, utilisés lors de défilés du sultan, sont présentés. Ce musée est donc assez autocentré mais est une excellente introduction à la découverte du Brunei.
Jour 4 : lundi 22 janvier 2018
Parc national Ulu Temburong
5.8 km
Nous nous sentons tellement bien dans ce pays que nous avons décidé de rallonger, d’une nuit, notre séjour afin de réaliser une activité un peu différente des journées précédentes.
En effet, en discutant avec des locaux, nous avons découvert l’existence du Parc national Ulu Temburong. Ce dernier, protégé depuis 1991, recouvre 40% de la surface du district de Temburong. Cela nous a donc permis d’apprendre que le pays était divisé en quatre districts dont ce dernier, Temburong, est coupé du reste du pays par la Malaisie.
Ulu Temburong, une forêt tropicale connue sous le nom de « Joyau vert du Brunei », s’étend sur 550 km². Ce patrimoine est extrêmement protégé aussi bien par le gouvernement que par les populations, vivant autour de la jungle [il est par exemple interdit de couper un arbre : une autorisation doit être demandée]. 1km² seulement, de cette forêt primitive, est ouvert au public et il n’est pas possible de s’y rendre sans guide. Cela en fait donc une activité assez exclusive et donc plutôt onéreuse. Nous avons hésité avant de nous lancer et faire appel à l’agence AZ B2N, la moins chère mais non moins très organisée, de tous les tour-opérateurs que nous ayons trouvés [137 BNB par personne].
À 7h15, une voiture de l’agence nous récupère à l’hôtel : apparemment ici, l’heure c’est l’heure ! Nous sommes bien loin du Cambodge ou du Laos où l’on nous disait « rendez-vous à telle heure », pour que le chauffeur arrive finalement vingt à trente minutes plus tard.
En moins d’un quart d’heure, nous rejoignons la jetée, située au pied du tout nouveau pont Sungai Kebun Bridge, pour prendre le ferry public. En effet, nous devons rejoindre Bangar, la capitale du district de Temburong : le moyen le plus rapide pour cela, est le bateau. Pendant 45 minutes, nous naviguons à travers la mangrove : il s’agit de la première fois où nous nous retrouvons au cœur d’un tel paysage et sommes époustouflés. Nous ouvrons l’œil car il est, aux dires, possible d’apercevoir singes et crocodiles : nous avons la chance de voir les premiers.
Débarqués à Bangar, nous sommes accueillis par Laila, une femme de la tribu Iban. Il s’agit de la tribu principale au Sarawak, dont les membres sont, à l’origine, connus pour être des guerriers « chasseurs de têtes ». Laila nous emmène en voiture jusqu’au point de rendez-vous avec notre guide. En chemin, elle nous explique l’histoire de sa tribu ainsi que les liens forts qu’ils ont avec la forêt. Elle nous montre également les longhouses, les maisons traditionnelles de la tribu. Plusieurs familles, ou membres d’une même famille, vivent dans la même bâtisse, agrandie au fur et à mesure qu’elle s’agrandit.
Nos chemins se séparent lorsque nous rencontrons notre guide, Nasser. Nous embarquons à bord d’un longtail, bateau traditionnel en bois, afin de naviguer pendant trente minutes sur les eaux de la rivière, tantôt calmes, tantôt agitées. Parfois, nous avons même le sentiment de voler à la surface de cette eau très claire. Autour de nous, la forêt est omniprésente et c’est ainsi que nous entrons dans le parc national.
Nous faisons un premier arrêt afin de nous enregistrer et à notre grand étonnement, nous sommes les premiers à nous y présenter aujourd’hui. Serions-nous seuls ?
Nous rejoignons un petit chemin boueux qui nous permet d’accéder à un escalier de 716 marches. Si ce chemin est impressionnant vu d’en bas, il ne présente aucune difficulté. Nous prenons notre temps pour admirer la faune et la flore, sous le bruit d’innombrables grillons. Nous croisons un écureuil, des araignées et des papillons lumineux. Ce qui étonne le plus Benjamin est cependant la taille des fourmis : deux phalanges de doigts !
En haut des escaliers, se trouve l’attraction principale du parc. Quatre tours métalliques culminant à 42 et 45 mètres de haut, sont reliées entre elles par des ponts suspendus. D’ici, nous surplombons la canopée de la forêt : la vue est à couper le souffle.
En arrivant en haut, nous avons eu un petit coup de chaud car nous n’avons pas résisté à regarder en bas. Nous avons passé presque une heure à admirer le panorama incroyable : un moment émouvant.
Nous rebroussons chemin pour nous rendre à une petite cascade. La marche de quelques minutes, les pieds dans l’eau, est agréable. Benjamin en profite pour se faire manger les peaux mortes des pieds par les petits poissons : cela chatouille. À travers l’Asie du Sud-Est, ce genre de soin est payant, ici, c’est en pleine nature !
Nous reprenons le longtail pour rejoindre le camp de base de l’agence et y prendre notre déjeuner, avec vue sur la rivière. À 14h00, il est temps de repartir en sens inverse et d’effectuer le même trajet qu’à l’aller : retour à l’hôtel à 16h00.
En cette fin de journée, nous sommes ravis d’avoir effectué de cette excursion. Nous avons eu la chance d’être complètement seuls sur l’ensemble des activités de la journée et c’est sûrement ce qui nous a permis de l’apprécier à sa juste valeur. Ne faisant que peu de bruits, nous avons eu l’opportunité d’observer des singes Semnopithèque à coiffe, en liberté.
Jour 5 : mardi 23 janvier 2018
Mosquée Jame’Asr Hassanil Bolkiah
7.3 km
Nous faisons une dernière visite à la Mosquée Jame’Asr Hassanil Bolkiah. Cette dernière est un peu éloignée du centre-ville et se situe au bord d’une route principale au trafic intense : aucun trottoir, ni passage pour les piétons pour l’emprunter à pied [grâce à maps.me, nous avons trouvé, au retour, un chemin coupant à travers l’hôpital]. Nous prenons donc une navette de l’hôtel pour 10 BND, après avoir attendu, sans résultat, un taxi. Il existe des lignes de bus dans Bandar Seri Begawan, mais elles sont réputées pour ne pas être très fiables.
Il aurait été dommage de ne pas visiter ce sublime édifice religieux, construit pour fêter les 25 ans de règne du sultan actuel du Brunei. Nous sommes impressionnés autant par l’extérieur que par l’intérieur du bâtiment. 29 dômes, car le sultan est le 29ème de la dynastie, surplombent la bâtisse ; la mosaïque des minarets hauts de 58 mètres est fine et détaillée et les arches en marbre soutiennent l’ensemble.
Pour pénétrer dans la salle de prières, il faut respecter les horaires d’ouverture au public et revêtir une blouse noire. Ici encore, les photos sont interdites et nous vous y recommandons une visite. Un lustre gigantesque, accroché au centre du dôme principal, pend au milieu de la pièce. Benjamin s’émerveille devant l’importance accordée à la symétrie de la construction.
Après avoir changé nos derniers dollars brunéien au bureau de change du centre commercial Yayasan Sultan Haji Hassanal Bolkiah Complex, nous montons à bord de notre bus pour rejoindre Miri, dans la partie malaisienne de Bornéo, en quatre heures de route incluant le passage à l’immigration.
Nous repartons plus qu’enchantés du Brunei après notre séjour de cinq jours. Pour preuve, nous classons cette destination dans le top de nos coups de cœur durant ce voyage autour du monde.
Comment s’habiller au Brunei ?
Cette question m’a taraudée avant notre arrivée au Brunei car si le pays cherche à développer le secteur du tourisme, le sultanat bénéficie d’une réputation mitigée depuis l’instauration de la Charia en 2014, en faisant le pays d’Asie du Sud-est plus conservateur que l’Indonésie et la Malaisie.
L’alcool est complètement prohibé dans le pays : l’agent de l’immigration nous a d’ailleurs demandé de déclarer verbalement que nous n’en importions pas sur le territoire. Benjamin s’est ensuite amusé à vérifier son absence dans les rayons des supermarchés.
Toutefois, la loi de la Charia, qui comprend la flagellation en cas de consommation d’alcool, la lapidation pour adultère ainsi que l’amputation d’un membre en cas de vol, ne s’applique qu’aux deux tiers de la population du pays [400,000 habitants] convertie à l’islam.
Les touristes peuvent donc théoriquement se promener dans les rues de la capitale en short et en t-shirt, épaules couvertes [nous avons pris soin de vérifier l’information auprès de notre hôtel]. Toutefois, j’ai préféré couvrir mes jambes lors de nos sorties, trouvant cela plus respectueux envers les mœurs locales.
Comment venir au Brunei ?
Nous avons quitté Phuket à la première heure pour rejoindre Kuala Lumpur. Depuis la capitale malaisienne, nous avons pris un second vol pour Miri [24,00 EUR l’aller par personne avec Air Asia]. Après une nuit de repos dans un hôtel proche de la gare routière de Pujut, nous sommes montés à bord d’un bus de la compagnie PHLS [28,27 EUR l’aller-retour Miri à Bandar Seri Begawan par personne ; réservation des tickets en ligne].
Après 25 kilomètres de route, le chauffeur de bus nous a déposé au poste d’immigration côté malaisien pour recevoir notre tampon de sortie. Un deuxième arrêt s’est fait du côté du Brunei pour recevoir gratuitement notre tampon d’entrée, valable pendant 90 jours. L’ensemble du processus s’est fait en une trentaine de minutes car nous n’étions que sept passagers dans le bus de quarante places. Avec un départ à 8h15, nous sommes arrivés à 11h30.
Nous craignions légèrement ce passage de frontière terrestre et avons finalement rencontré un personnel d’immigration plus qu’agréable. Finalement, il aura été sans conteste plus aisé de nous rendre au Brunei que de nous rendre au Cambodge !
Il existe un aéroport à Bandar Seri Bengawa. Cependant, au moment où nous avons réservé nos vols, les promotions de la compagnie Air Asia n’étaient plus disponibles à nos dates : les prix des vols directs depuis Kuala Lumpur n’étaient plus abordables pour notre budget de tourdumondistes. Les tarifs d’un aller-simple Kuala Lumpur au Brunei vont de 24,00 EUR, en promotion sans bagages, à 58 EUR en plein tarif sans bagages.
Où loger au Brunei ?
L’offre hôtelière de Bandar Seri Begawan est plutôt limitée. En effet, pour pouvoir nous déplacer à pied, nous ne pouvions nous éloigner trop du centre-ville. Les hôtels d’entrée de gamme sont peu nombreux, voire inexistants et ce sont les hôtels à plus de 50,00 EUR la nuit qui dominent le marché.
Nous nous étions fixés un budget de 38,00 EUR par nuit et avions fait une réservation au « LeGallery Suites Hotel ». En nous y prenant cinq mois à l’avance, nous avions obtenu une chambre privative sans petit-déjeuner pour 30,50 EUR.
Quelques semaines avant notre arrivée, nous avons reçu l’opportunité de résider gratuitement au « Badi’ah Hotel » : une offre qui ne nous avait jamais été faite auparavant. Situé à moins d’un kilomètre de la mosquée Masjid Omar Ali Saifuddien, sa localisation était donc parfaite pour visiter la capitale.
Si de l’extérieur, la façade du bâtiment n’est que peu attrayante, sa décoration intérieure est chaleureuse et l’établissement est propre. Nous avons séjourné dans une chambre standard, vendue, à date, 54 EUR la nuitée sur Booking, incluant le petit-déjeuner pour deux. Rien à redire sur l’état de la chambre : climatisation, grande salle de bain, serviettes changées tous les jours. Un peu de confort après quelques mois de vadrouilles au Cambodge et au Laos nous a fait du bien !
Le petit-déjeuner était sans conteste le meilleur que nous ayons eu tout au long de notre voyage ! Sous forme de buffet, nous avons pu goûter à de nombreuses spécialités et gâteaux : mention spéciale pour la soupe qui changeait de saveur tous les matins, Benjamin s’est régalé !
Nous recommandons cet hôtel objectivement. Pour preuve, nous y étions si bien que nous avons décidé de prolonger notre séjour et avons payé la différence.
en un clin d’oeil…
Où manger ?
Comment s'occuper ?
Parc Taman Mahkota Jubli Emas
Marché Kianggeh
Teng Yun Temple
Village flottant de Kampong Ayer
Royal Regalia Museum
Ulu temburong national park
Mosquée Jame’Asr Hassanil Bolkiah
Combien ça coûte ?
Eau 1,5L : 0,70 BND
Bateau-taxi : 1,00 BND
Bus : 1,00 BND
Thé glacé : 2,50 BND
Musées : gratuit
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