Jour 1 : mercredi 4 octobre 2017
De Chiang Mai à Chiang Rai
13.5 km
Depuis Chiang Mai, nous prenons le premier bus, à 7h00, en direction de Chiang Rai. Le trajet ne dure que trois heures mais cela est largement suffisant puisque nous avons un pilote qui ne prend pas la peine de ralentir dans les très nombreux virages.
C’est donc nauséeux que nous débarquons dans les rues de Chiang Rai où la température est toujours plus élevée qu’à l’étape précédente. Notre hôtel est situé à seulement 10 minutes de marche de la célèbre Tour de l’Horloge : celle-ci s’érige au milieu d’un rond-point et a été conçue par un artiste natif de la ville ; son architecture est d’un kitsch inégalable !
En début d’après-midi, nous rejoignons la station de Bus numéro 1. Actuellement en travaux, la station temporaire ne se situe que quelques mètres plus loin. Nous y prenons un bus 1246 [départ toutes les trente minutes, 20 THB par personne] qui nous permet de rejoindre en vingt minutes le White Temple [50 THB par personne].
Également appelé Wat Rong Khun, ce dernier n’est situé qu’à 13 kilomètres du centre-ville de Chiang Rai. Cette construction mégalo, d’une blancheur aveuglante sous les reflets du soleil, est récente. Vraie œuvre d’art, ce lieu nous avait déjà laissé dubitatif lors de notre première visite.
À l’intérieur, le mélange des genres est assez déroutant : les statues de Bouddha côtoient une gigantesque fresque contenant des références modernes telles que Pikachu, Hello Kitty et les attentats du 11 septembre… Nous tombons tous finalement d’accord pour dire que ce lieu n’est pas un incontournable. Il ne faut pas prévoir d’aller à Chiang Rai spécifiquement pour visiter le White Temple.
Après une heure de visite, nous nous rendons à l’arrêt de bus situé en bord de route et signalé par un panneau « Bus Stop ». De là, un taxi collectif bleu propose de nous redéposer pour le même prix que le bus : nous ne nous privons pas et grimpons à son bord !
En début de soirée, nous dînons dans un restaurant local proposant un buffet au bord de la route. Thomas et Margaux nous surprennent à vouloir absolument réaliser cette expérience car les plats ne semblent pas être de la dernière fraîcheur [250 THB le repas pour quatre]. Nous rejoignons ensuite les rues animées du Night Bazaar, toutefois beaucoup plus calmes que celles des marchés nocturnes de Chiang Mai. Nous nous installons pour y déguster une bière lorsqu’une pluie diluvienne nous tombe dessus : voilà, c’est ça la mousson ! Même Benjamin qui a de nombreux séjours en Thaïlande à son actif n’a jamais vu ça !
Jour 2 : jeudi 5 octobre 2017
Premier jour de trek
13.5 km
C‘est à 10h00 que nous rejoignons Sun, notre guide pour les trois prochains jours. Au programme : un trek de 3 jours et 2 nuits dans les montagnes de la région de Chiang Rai. Nous avions déjà fait un trek avec ce guide lors de notre précédent voyage deux ans et demi plus tôt et en avions gardé un bon souvenir.
Notre première étape consiste à naviguer sur la Kok river à bord d’un long boat, bateau traditionnel à fond plat permettant de naviguer durant toutes les saisons, même la saison sèche. Les rives sont tantôt désertes avec des pics karstiques impressionnants, tantôt extrêmement construites où nous y observons des quartiers chics, des maisons d’architectes, des statues de Bouddha.
Nous nous arrêtons à quelques dizaines de kilomètres de la frontière birmane, dont la rivière délimite les deux pays. De là, nous traversons quelques échoppes avant de prendre notre déjeuner dans un restaurant local. La nourriture y est délicieuse mais bien sûr très épicée et Benjamin a les larmes en dégustant sa salade de papaye verte.
À 12h00, nous sommes prêts pour débuter notre ascension vers le village de Ban Lisu, notre étape pour la nuit prochaine. Nous sommes accompagnés de Dam, un habitant du village car il s’agit de la basse saison dans la région et les chemins ne sont que peu fréquentés : ils doivent être dégagés à l’aide de machettes. Avec les trombes d’eau qui sont tombées la nuit précédente, le sol est moins glissant que ce à quoi nous nous attendions. Nous évoluons en pleine jungle à travers une végétation bien dense et compacte, nous frayons un chemin dans les forêts de bambous et croisons toutes sortes d’insectes et araignées géantes. Ce chemin aurait pu être des plus agréables si des hordes de moustiques n’avaient pas décidé de se joindre à nous tout au long du parcours.
Lorsque nous rejoignons un chemin bétonné, nous sommes presque heureux et après 3h30 de marche, nous sommes accueillis par nos hôtes avec un thé. La vue depuis leur terrasse en bois, construite à flanc de colline est exceptionnelle. On nous accompagne jusqu’à une cabane en bois située à côté de la maison principale : c’est là que nous dormirons ce soir.
Il n’est que 17h00 mais il est temps de préparer la cuisine pour toute la famille et ici, ce sont les hommes qui sont en charge des fourneaux.
Nous aidons à la préparation des différents plats [soupe au potiron, viande revenue avec des courgettes, La pisang et légumes] sous les yeux de nos mentors qui nous apprennent les gestes de la cuisson au feu de bois. Nous ne nous en sortons pas si mal hormis pour l’assaisonnement au piment où nous n’avons pas la main assez lourde !
Pour faire patienter nos estomacs, Sun nous propose de goûter un snack local qui fait fureur : les vers de bambou. Ces insectes sont apparemment très difficiles à trouver, nos deux guides ont passé une bonne partie de l’après-midi à essayer d’en attraper sur le chemin.
Ces derniers vivent à l’intérieur des bambous et doivent être bouillis puis frits. À part Benjamin qui est tout excité à l’idée de cette nouvelle expérience culinaire, nous sommes tous les trois un peu réticents. Finalement, nous y reviendrons car passée l’appréhension du visuel, cela a un petit goût de chips craquante.
Entre deux ou trois verres d’alcool de riz, ou whisky comme ils aiment l’appeler ici, nous rions, discutons et chantons sur les airs de guitare et de flûte traditionnelle joués par nos deux guides. La maison de nos hôtes est un vrai lieu de rencontres car toutes les générations du village s’y retrouvent : certains parlent chinois, d’autres thaïlandais, d’autres anglais et quelques mots de français, enfin certains parlent les dialectes de la région.
Ce que nous apprécions avec Sun c’est qu’il fait le lien entre la famille qui nous accueille et nous, en traduisant les mots dans les deux langues : nous dînons donc tous autour d’une table et partageons les plats.
Jour 3 : vendredi 6 octobre 2017
Second jour de trek
13 km
Ce ne sont pas les matelas fins, ni la lumière du jour qui nous ont empêché de dormir. Ce sont plutôt les dizaines de coq déréglés qui ont annoncé l’arrivée du jour tout au long de la nuit. Seul Benjamin a dormi comme un loir pendant presque dix heures consécutives : fait plutôt rare pour être noté.
À notre réveil, la pluie diluvienne que nous avons entendue s’abattre sur le toit de notre cabane au petit matin s’est calmée. Le ciel est toujours très nuageux et l’atmosphère humide. Pendant que nous prenons notre petit-déjeuner, la pluie repart de plus belle. Les deux choses les plus précieuses que nous avons durant ce voyage sont nos sacs et nos chaussures : nous ne voulons pas prendre le risque de les abîmer en les imbibant d’eau inutilement. Nous prenons donc la décision avec Benjamin de faire cette journée de trek en tongs.
Nous ne voyons pas grand-chose de la première partie de la route, emmitouflés sous nos capes de pluie dont les couleurs nous mettent réellement en valeur : nous nous prendrions presque pour des power rangers !
Nous nous arrêtons à la cascade Huay Kaew : de l’eau, toujours plus d’eau et poursuivons notre chemin au travers de la forêt.
Arrivés en fin de matinée, nos deux chevilles sont toujours entières et le beau temps fait timidement son retour. Mes tongs, quant à elles, décident d’arrêter l’aventure ici : « la sentence est irrévocable » ! Nous étions si concentrés sur nos pieds pour ne pas glisser que nous découvrons seulement maintenant le beau panorama qui nous entoure. Cette aventure méritera d’être ajoutée à notre liste de défis car marcher autant de kilomètres en claquettes sur des chemins boueux relève d’un vrai exploit !
Le soleil est définitivement revenu et nous faisons escale en pleine nature afin de préparer notre déjeuner. Sun nous apprend à réaliser un barbecue avec pour uniques outils une machette et du bambou : même nos verres et couverts sont fabriqués dans cette matière première.
Après cette pause, nous continuons à travers la végétation où l’eau stagne. À plusieurs endroits, les ponts servant à traverser les rivières sont détruits et il faut les enjamber sur des troncs de bambou : l’aventure, la vraie pour Thomas et Margaux qui réalisent leur premier trek.
Nous n’aurions jamais pu imaginer en début de journée pouvoir contempler le paysage avec un ciel bleu et du soleil. Pourtant, c’est bel et bien une météo magnifique qui nous accompagne sur nos derniers kilomètres à travers les rizières.
En fin d’après-midi, nous sommes accueillis dans le village de Ban Cha Cho. Nous logeons chez un monsieur qui vit auprès de la rivière, en recul des habitations principales. Nous passons une agréable soirée autour d’un repas traditionnel.
Jour 4 : samedi 7 octobre 2017
Troisième jour de trek
15.4 km
Cette nuit, nous avons eu la chance de cohabiter avec les coqs qui vivent au rez-de-chaussée de la maison, juste sous le plancher sur lequel nous avons dormi ! Margaux ne les a pourtant pas entendus : elle devait donc être bien fatiguée de notre précédente journée.
Nous petit-déjeunons sous un magnifique soleil en dégustant une recette de fleurs de bananiers frites tout en écoutant les bruits de la nature.
Nous traversons de nouveau les rizières, longeons la jungle et arpentons le vallon afin de rejoindre notre point de départ : de retour sur l’asphalte, nous sommes tous fiers et ravis d’avoir boucler la boucle !
Après une pause pour le déjeuner, nous faisons un arrêt dans une source chaude dont la propreté douteuse nous laisse pantois. Puis, nous faisons une dernière halte au pied de la plus grande statue de Bouddha du nord de la Thaïlande, abritée dans le Wat Huai Pla Kung Temple. Haute de 79 mètres, nous l’avions aperçue au loin tout au long de notre trek.
Nous regagnons notre hôtel en milieu d’après-midi avec une seule envie : sauter dans la piscine et prendre une douche !
En début de soirée, nous sortons profiter de notre dernière soirée tous ensemble. Un séjour en Thaïlande ne serait pas complet sans déguster l’une des boissons les plus populaires du pays : le SangSom. Officiellement, cette boisson alcoolisée est du rhum mais les thaïlandais l’appellent plutôt « whisky ». Une bonne dose, mélangée avec du coca-cola et du soda water : la légende urbaine dit que si un individu n’a pas mal à la tête après avoir avalé ce breuvage, il est prêt à vivre en Thaïlande ! Verdict demain matin !
Jour 5 : dimanche 8 octobre 2017
Les temples de Chiang Rai
11.6 km
Le réveil pique un peu les cheveux pour certains dont nous tairons les noms, tandis que d’autres ont triché en avalant du paracétamol avant de se coucher la veille.
Il pleut des cordes depuis plusieurs heures et cela ferait presque déborder la piscine ! Thomas est tout émerveillé lorsqu’en fin de matinée, ce temps maussade laisse la place à un soleil de plomb : la météo thaïlandaise réserve parfois bien des surprises ! Nous en profitons pour effectuer une visite à pied des temples principaux de la ville.
Nous débutons par le Wat Phra Singha, construit il y a un peu moins de 700 ans. Ce temple a une ressemblance frappante avec son homonyme de Chiang Mai. Nous y aimons ses dorures, son revêtement intérieur rouge avec des pochoirs dorés. Il est agréable d’y déambuler et d’entendre résonner le son cristallin des cloches accrochées le long du toit et dans lesquelles le vent s’engouffre.
Non loin se trouve le Wat Phra Kaeo. Il s’agit, selon nous, d’un incontournable lors d’une visite à Chiang Rai car il abrite un Bouddha de jade, copie de l’original découvert lorsque la foudre est tombée sur le temple en 1434 [original qui se trouve à présent au Wat Phra Kaeo de Bangkok]. Nous apprécions beaucoup nous promener dans ce temple à l’atmosphère reposante : nous pouvons ainsi y découvrir un temple secondaire tout aussi sublime. Nous croisons de nombreux moines car les lieux abritent une communauté monastique relativement importante.
C’est déjà la fin du séjour de Margaux et Thomas : un dernier selfie, identique au premier réalisé à leur arrivée afin de comparer le niveau de bronzage, et nous les regardons partir en direction de l’aéroport. Demain, notre aventure continue en prenant la direction d’une région que nous ne connaissons pas dans le nord : Pai.
en un clin d’oeil…
Où manger ?
Comment s'occuper ?
Combien ça coûte ?
Bus Chiang Mai → Pai : 150 THB
Eau 1,5L : 7,000 THB
Bus White Temple : 20 THB
Accès White Temple : 50 THB
Coucou!
Pourriez-vous partager les coordonnées de votre guide de rando à Chiang Rai?
Merci!
Bonjour Sabrina,
tu pourras contacter Sun via son site internet : http://www.lannatrek.com/
Bons préparatifs !