Si voyager lorsque l’on est une femme n’est pas bien plus compliqué que lorsque l’on est un homme, cela nécessite toutefois de trouver une solution à LA grande question : la gestion de ses règles !  Concernant les menstruations Messieurs, vous ne comprendrez jamais la chance que vous avez. C’est sûrement pour cela que vous nous prévoyez toujours une randonnée la mauvaise période du mois, que vous vous étonnez du fait que nous ayons un besoin urgent de trouver des toilettes plutôt propres et que non, nous ne pouvons pas faire ça dans la nature !

Lors de la préparation de notre voyage, j’ai peiné à trouver des retours d’expériences d’autres voyageuses, comme si ce sujet était encore tabou de nos jours. C’est pourquoi j’ai décidé de créer cet article afin de partager mon expérience. Je m’étais mise en quête de LA solution idéale alors que finalement, celle-ci n’existe pas : elle dépend de chacune d’entre nous.

Définir ses besoins
et consulter un professionnel

J’ai donc laissé longtemps en suspens cette question et m’en suis préoccupée au dernier moment : ce que je ne recommande réellement pas. Lorsque j’ai souhaité prendre un rendez-vous chez ma gynécologue en décembre dernier, soit cinq mois avant notre départ, la secrétaire m’a répondu : « le prochain rendez-vous disponible, ce sera au mois de mai »… Nous partions en avril ! Me voici donc à essayer de rentrer en correspondance e-mail avec ma gynécologue qui me fait finalement changer de pilule trois mois avant le départ pour me permettre de pouvoir enchaîner les plaquettes sans interruption pendant plusieurs mois.

Mon rêve le plus fou était de pouvoir me passer de mes règles pendant la prochaine année mais impossible d’envisager le stérilet ou l’implant puisque je n’avais pas assez de temps pour tester les effets sur mon organisme. De plus, la vocation première de ces deux moyens de contraception n’est pas de ne plus avoir de règles : il s’agit seulement d’un effet secondaire !

Choisir une solution qui nous convient
à nous et pas à la copine !

J’insiste vraiment sur ce point : gérer ses règles en voyage doit être adapté à son mode de voyage, ses destinations, ses types d’hébergement mais aussi au rapport que l’on entretient avec la contraception et son corps.

J’ai donc opté pour la pilule MINIDRIL à prendre en continu deux ou trois mois avec interruption entre les deux périodes. Et non, cela ne pose pas de problème d’enchaîner les plaquettes sans les sept jours de pause ! Avec un sac à dos de 8 kilos, il n’est pas utile de préciser que je ne pouvais emporter un stock de serviettes et tampons hygiéniques. Il m’a fallu également prendre en considération qu’il peut être difficile de trouver ces protections [notamment les tampons] dans tous les pays que nous allions traverser en Asie.

Pour gérer mes périodes de règles, j’ai donc découvert un mois avant notre départ ma solution : la cup menstruelle !

La cup menstruelle : pour en savoir plus

Le plus difficile a été de choisir la marque et le modèle avant de sauter le pas. Après moult lectures d’avis, j’ai sélectionné la Meluna avec tige qui semblait la plus adaptée aux débutantes. En effet, cela prend un peu de temps de bien se renseigner sur les différents modèles et tailles car il en existe de différentes formes, tailles, couleurs, avec tige, avec boule…

Je n’y trouve que des avantages aujourd’hui et ne pourrait m’en passer pour ce voyage !

DISCRÈTE et PEU ENCOMBRANTE
Elle ne pèse que quelques grammes et je peux ainsi la glisser au fond de mon sac.

ÉCOLOGIQUE et HYGIÈNIQUE
Finie la galère de devoir trouver un endroit où jeter ses protections hygiéniques classiques. La cup n’a, de plus, pas d’odeurs si elle est nettoyée correctement.

PEU COÛTEUSE
Ma cup et son stérilisateur m’ont coûté 25 euros ! J’ai rapidement fait le calcul suivant : [nombre de boîtes de tampons × prix exorbitant] pour finir de me convaincre.

PRATIQUE et FACILE D’ENTRETIEN
Finies les courses aux tampons tous les mois, la cup est réutilisable à souhait. Je la porte en moyenne huit heures d’affilée avant de la vider et la rincer à l’eau potable. Pour cela, j’utilise tout simplement de l’eau en bouteille. En fin de cycle, la cup doit être stérilisée. En voyage, j’ai fait le choix d’emporter un stérilisateur. Pour l’eau bouillie, soit j’ai à disposition une bouilloire dans la chambre d’hôtel, soit il suffit de demander une casserole d’eau chaude à verser dans le stérilisateur.

FACILE D’UTILISATION
À l’achat, une notice d’utilisation est fournie. Il suffit de suivre les conseils et le tour est joué. Pour certaines, l’adaptation peut être plus longue mais il ne faut pas se décourager et tester plusieurs méthodes d’insertion. C’est comme la première fois que nous mettons un tampon : il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois sans stress et découragement !

Et vous, quelles sont vos astuces ?