Lors de la construction de l’itinéraire de notre voyage autour du monde, nous avions alloué trois à quatre semaines à l’île de Bornéo. Après le départ, nous avons dû revoir ce calendrier prévisionnel à la baisse et avons décidé d’y rester finalement 15 jours.
Deux raisons principales à ce choix : les déplacements parfois longs d’un point à un autre mais surtout le coût très élevé des activités comme le parc national Gunung Mulu et l’ascension du Mont Kota Kinabalu. De plus, pour ces deux activités, il est nécessaire de réserver très longtemps en amont, ce que nous ne pouvions faire.
Avec du recul, l’île de Bornéo a été un de nos vrais coups de cœur et cette destination aurait vraiment méritée plus de temps : c’est certain, nous y reviendrons !
L’île de Bornéo appartient à plusieurs états : la Malaisie, le Brunei et l’Indonésie. En 15 jours, nous avons donc choisi d’en passer cinq au Brunei, en passant par Miri ; puis sept à Kuching.
Il faut noter que la partie malaisienne de l’île de Bornéo est divisée en deux : le Sabah et le Sarawak. Kuching est la capitale de ce dernier.
Jour 1 : mercredi 24 janvier 2018
Arrivée à Kuching
1.9 km
Nous quittons en fin d’après-midi la ville de Miri. Notre avion quitte le tarmac dix minutes avant l’horaire prévu et bat le record d’arriver avec vingt minutes d’avance !
Miri se trouve également dans l’état du Sarawak : notre vol est donc domestique et nous n’avons pas besoin de passer par l’immigration [puisque nous l’avons déjà passée à l’arrivée à Miri]. Cependant, les voyageurs arrivant de la Malaisie péninsulaire, du Sabah ou de toutes autres destinations hors du Sarawak, doivent faire tamponner leur passeport à l’arrivée.
En effet, au Sarawak, un tampon spécial, mais gratuit, est apposé dessus. Et c’est là que nous ne comprenons pas tout. Lors de notre première arrivée à Miri depuis Kuala Lumpur, Benjamin a obtenu un visa pour le Sarawak pour un séjour de 90 jours tandis que le mien n’était que pour un séjour de 30 jours. À notre retour du Brunei, nos passeports ont de nouveau été tamponnés : j’ai alors reçu un visa de 90 jours, tandis que celui de Benjamin était valide 30 jours. Nous ne savons donc quelle durée est vraiment la bonne !
Pour rejoindre le centre-ville de Kuching depuis l’aéroport, il ne faut qu’une vingtaine de minutes lorsque la circulation est fluide. Nous utilisons l’application Grab, l’équivalent de Uber en Asie, et cela nous coûte deux fois moins cher qu’un taxi [11 MYR pour un Grab, 25 MYR pour un taxi ; wifi gratuit à l’aéroport de Kuching pour effectuer la commande].
Nous rejoignons ainsi l’hôtel que nous avions réservé sur Booking.com depuis plusieurs semaines. En effet, les tarifs d’hébergement avec petit-déjeuner ne courraient pas les rues. Nous vivons alors une expérience des plus déplaisantes : les propriétaires de cette guesthouse ne veulent pas honorer la réservation que nous avons passée car ils ont déjà vendu la chambre que nous avions réservée à l’une de leur amie. Ils nous demandent donc de quitter leur établissement et appellent la police ! La police ne nous embarque pas mais cela nous convainc d’aller ailleurs car les propriétaires deviennent agressifs verbalement et physiquement. En bref, nous ne recommandons pas cet établissement qui s’appelle le « Check In Logde » !
Nous trouvons refuge dans un autre hôtel du quartier de Chinatown et profitons de notre soirée dans l’un des très nombreux food-court chinois, le Hock Ping Café, avec bière chinoise, repas chinois et informations télévisées en chinois… et des lampions rouges pour la décoration !
Jour 2 : jeudi 25 janvier 2018
Promenade à pied
7.9 km
Na météo prévue pour la semaine est assez aléatoire car nous sommes en pleine saison de la mousson. Nous profitons des quelques rayons de soleil pour effectuer une première promenade à pied dans Kuching.
Nous sommes positivement surpris par ses rues charmantes et très riches architecturalement : par ici, le quartier chinois avec ses façades ornées de lampions rouges ; par là des bâtiments datant de la dynastie des Rajah blancs [1841-1941] : l’ensemble se mêle aux centres commerciaux modernes et à des constructions à l’architecture osée et innovante. Ce mélange des genres donne une atmosphère particulière à la ville de Kuching, que nous apprécions instantanément.
Nous commençons donc notre promenade à travers le quartier chinois pour remonter jusqu’au water front. Il s’agit d’un remblais piétonnier et très bien entretenu, longeant la rivière Sarawak. D’un côté de la rive, sont installés les grands hôtels, tels que le Hilton et le Riverside. Sur l’autre rive, nous apercevons un superbe bâtiment en forme d’étoile, qui n’est autre que le nouveau lieu qui abrite l’assemblée législative du Sarawak. Il se dresse entre le Golden Bridge et le Fort Margherita.
Nous poursuivons ainsi jusqu’au Square Tower qui fait face à la Old Court House. Ce bâtiment, construit durant la dynastie des Rajah blancs, est sublime. Un restaurant occupe une partie du lieu, mais il est possible de déambuler gratuitement dans sa cour et ses ailes. Bon à savoir, l’office du tourisme y est également installé à l’intérieur. Nous en profitons donc pour récupérer conseils, cartes et idées d’activités. Cela nous permet également de connaître les différentes lignes de bus public, ainsi que leurs horaires et arrêts.
Nous nous enfonçons dans les rues et découvrons celle appelée « India Street ». À l’origine, son nom vient du fait que de nombreux indiens y avaient installé leur commerce. Si les boutiques sont toujours présentes aujourd’hui, elles ne sont plus tenues par des indiens mais par des chinois. Cette rue vaut le détour pour ses façades colorées qui nous rappellent la rue « Jalan Hang Kasturi » de Kuala Lumpur et « Clark Quay » à Singapour. Notre mission du jour était de trouver un couteau, nous permettant de couper le dernier saucisson du ravitaillement de la maman de Benjamin : c’est dans un magasin de vaisselle de cette rue que nous en trouvons un pour 3,90 MYR.
Nous bifurquons sur la rue « Jalan Power » où nous découvrons de nombreuses œuvres d’art de rue. Ces dernières sont soit à l’effigie d’orangs-outans ou de calaos : deux animaux emblématiques de l’île.
Nous marchons jusqu’à la mosquée Masjid Bandaraya, mosquée principale de la ville qui a la particularité d’avoir des murs de couleur rose.
Nous rebroussons chemin sur le water front de Kuching et apprécions les bubbles tea [boisson fraîche à base de perles de tapioca] des petites échoppes installées tout le long, avant de mener à bien notre seconde mission de la journée : imprimer quelques documents. Nous avons trouvé une petite boutique d’impressions pour 0,10 MYR sur « Wayang street ».
Enfin, nous terminons notre journée par la visite gratuite du Chinese History Museum. Nous y découvrons l’importance de l’influence chinoise sur la ville Kuching. Nous avions effectivement remarqué la très forte présence de cette diaspora et nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
Jour 3 : vendredi 26 janvier 2018
Semenggoh Nature Reserve
7.3 km
Aujourd’hui est censée être la plus belle journée de la semaine, avec tout de même 60 % de chance de pluie… Nous avons donc décidé de nous rendre au « Semenggoh Nature Reserve ». Depuis 1975, ce centre de réhabilitation accueille les orangs-outans en captivité pour leur réapprendre à vivre dans la nature.
Deux plages horaires sont fixées par jour pour les visiteurs : 8h00 à 10h00 ; 14h00 à 16h00. Cet endroit n’est pas un zoo et cela est affiché clairement à l’entrée : il n’y a donc aucune garantie de voir l’un de ces spécimens. Les deux moments forts de la journée sont les « feeding time » [horaires de repas] qui ont lieu de 9h00 à 10h00 et de 15h00 à 16h00. Comme nous le dit si bien un ranger : « les orangs-outans n’ont pas de téléphone portable, ni de montre. Nous ne pouvons pas les forcer à se montrer ». En effet, leur terrain de jeu s’étend sur plus de 600 hectares de forêt. De plus, nous sommes en pleine saison des fruits : les 29 orangs-outans vivant dans ce centre de préservation sont donc capables de trouver, seuls et en abondance, de la nourriture.
Nous quittons donc plein d’espoir notre hôtel à 7h50. Nous avons décidé de parcourir les 20 kilomètres, au sud du centre-ville de Kuching, en Grab [possibilité de payer en cash]. Il y a bien le bus 6 et le bus K6 qui quittent la gare de bus à 6h45 et 7h15, mais à la lecture des récents commentaires TripAdvisor, nous comprenons que ces derniers ne sont que peu fiables. Nous mettons une quarantaine de minutes pour atteindre l’entrée du parc [24 MYR la course] et achetons ensuite nos tickets d’entrée à 10 MYR par personne. À noter, ces tickets sont valables la journée entière et donnent accès aux deux sessions de 9h00 et 15h00. Depuis l’entrée, il y a ensuite un kilomètre à arpenter à pied ou en voiture, pour rejoindre le cœur de la forêt et les infrastructures pour observer ces mammifères.
À 8h50, un ranger réunit tous les visiteurs et donne les consignes de sécurité : garder ses distances, ne pas emporter de la nourriture avec soi et être silencieux. Nous marchons ensuite sur une centaine de mètres à travers la forêt pour s’installer sur la plateforme d’observation.
Nous attentons 15, puis 30, puis 45 minutes mais aucun orang-outan ne daigne se montrer. Tous les visiteurs sont invités à quitter les lieux mais nous sommes bien décidés à revenir cet après-midi pour retenter notre chance. Nous avons alors cinq heures à attendre et nous pensions, naïvement, pouvoir rester confortablement installés sur les bancs de la boutique du parc, où un modem wifi est installé. Que nenni : les employés du parc doivent fermer les espaces et nous sommes gentiment mis à la porte. Nous voici donc installés sur la rambarde de sécurité de la route principale menant au parc. Hors de question d’attendre ici, cela est légèrement dangereux. Nous décidons de prendre le prochain bus prévu à 11h00 : ainsi, nous expérimentons le manque de fiabilité de ce mode de transport. Le bus arrive avec 45 minutes de retard : estimons-nous toutefois chanceux qu’il n’ait pas été annulé.
Il nous faut une heure pour regagner le centre-ville de Kuching et il ne nous reste finalement qu’une quarantaine de minutes avant de repartir dans l’autre sens. Rebelotte, nous reprenons un Grab qui nous dépose à 14h30 au centre.
Nous remarquons tout de suite un attroupement et ce n’est en rien la visite de l’ambassadeur de Brésil, entouré de dizaines de policiers, qui suscite tant d’émotions. En effet, Ricchie, l’ancien mâle dominant âgé de 37 ans, est en train de manger des noix de coco dans un arbre. Nous nous approchons et sommes ravis de pouvoir l’observer. D’en bas, il semble inoffensif et tout mignon. Cependant, c’est lorsqu’il décide de descendre de son arbre et de se joindre à la foule que nous nous rendons compte de sa taille impressionnante. Sa vitesse de déplacement est telle que les rangers nous demandent de courir et de nous mettre à l’abri.
Ainsi, nous rejoignons la zone d’observation et découvrons avec joie Ganya et Anacu, deux jeunes mâles de 10 et 12 ans. Les rangers nous expliquent que ce sont deux meilleurs amis : ils nous enchantent de leurs jeux et bêtises. Les positions dans lesquelles ils mangent leurs fruits sont plus que drôles.
Au loin, nous observons les arbres et feuilles bouger : Ricchie a décidé de se joindre à la fête ! Toutefois, il faudra attendre une vingtaine de minutes pour qu’il daigne venir chercher sa portion de fruits et la déguster.
Vers 15h50, il est temps pour nous de quitter les lieux : nous choisissons de faire appel à un Grab pour rentrer mais aucun chauffeur ne semble disponible dans les environs. Nous tentons donc de prendre le dernier bus, prévu à 16h15. Celui-ci est apparemment déjà passé avec de l’avance. Nous voici donc au même endroit que ce matin, à attendre un bus hypothétique. C’était sans compter sur deux malaisiens, Jordan et Arang, qui font demi-tour pour nous proposer de nous déposer en chemin. Nous sympathisons très vite, faisons un premier détour par un supermarché, un second par leur entreprise, un troisième par leur chantier et un quatrième par le travail de la fiancée, avant d’arriver à destination. Un moment d’échange et de partage très intéressant !
Nous terminons cette fabuleuse journée au « Balkanico Pizza », un restaurant proposant une sélection de six pizzas pour 17 à 35 MYR. Nous nous régalons avec une Balcaniko énorme ! Dans le même espace se trouve un bar en libre-service, le « Big Bottle », qui offre une sélection de bières du monde.
Jour 4 : samedi 27 janvier 2018
Bako National Park
13.2 km
Bako National Park est le parc national le plus prisé des touristes dans les environs de Kuching. En effet, il est facilement et rapidement accessible, à seulement 20 kilomètres du centre-ville.
Plusieurs options sont possibles. Nous ne ferons qu’évoquer rapidement l’option d’opter pour un tour organisé avec un guide car ces derniers nous semblent inutiles. Les indications du personnel sur place sont suffisantes pour voir des animaux et les chemins sont très bien balisés.
Pour s’y rendre, il y a deux possibilités : un Uber/Grab ou bien un bus. Nous optons pour la seconde solution : plus longue mais plus économique. Le bus 1 part toutes les heures à partir de 7h00. Nous prenons celui de 12h00 et roulons pendant une heure pour 3,50 MYR : si c’était à refaire, nous prendrions un Grab pour nous épargner les détours. Le bus nous dépose devant l’embarcadère où nous présentons notre confirmation de réservation d’hébergement faite quelques mois plus tôt. Nous achetons notre ticket d’entrée à 20 MYR par personne et payons notre trajet aller-retour en bateau 40 MYR par personne.
Ce parc, qui n’est pas une île [contrairement aux commentaires que nous avons pu lire ça et là sur Tripadvisor], s’étend sur 27 km², ce qui est en fait l’un des plus petits du Sarawak. Pourtant, il nous impressionne déjà depuis la mer. Le trajet en bateau nous permet d’avoir un aperçu des différents paysages que nous allons explorer : forêt dense, mangrove, falaises et plages. La traversée dure 30 minutes sur une mer très agitée et nous arrivons donc trempés à l’entrée du parc.
Le premier lieu à rejoindre est le camp de base, appelé Head Quarter. C’est ici que se trouve la cafétéria ainsi que la réception, où nous effectuons notre check-in [entrée entre 14h00 et 17h00]. Les rangers nous donnent également une carte et nous parlent des différents trails possibles. Il y en a 16, de distances très variées, mais en cette saison de mousson, une partie du parc est fermé au public et une grande partie des hébergements est en maintenance.
Notre lodge de type 6 est situé en pleine jungle, l’endroit est paisible et nous entendons déjà les feuilles crisser au-dessus de nous : on dirait bien que nous avons de la compagnie. Le lodge de type 6 est composé de deux chambres accolées avec une entrée distincte et deux salles de bain. Honnêtement, ce n’est pas le grand luxe : le ventilateur et le frigidaire sont rouillés, la salle de bain n’est pas de la première fraîcheur et il n’y a pas d’eau chaude. Toutefois, lorsque l’on voyage autour du monde depuis 9 mois, on a déjà vu pire ! Il est certain qu’un peu de maintenance et d’entretien seraient les bienvenues mais les prix ne seraient pas aussi compétitifs [50 MYR la nuit]. Et à ce tarif, nous avons tout de même serviettes de toilettes, terrasse et papier toilette !
Il ne nous reste donc plus qu’à partir en exploration, sous ce superbe soleil. Avant tout, il est obligatoire de s’enregistrer au Head Quarter afin de communiquer notre horaire de départ et le trail emprunté afin que les secours puissent intervenir en cas de besoin. Effectivement, le parc ne prend aucune responsabilité en cas d’attaques d’animaux, de blessures ou même de mort. Ça donne envie !
À la sortie du Head Quarter, nous apercevons notre premier singe nasique : ces derniers sont les stars du Bako National Park et c’est en partie pour eux que nous sommes venus. Le parc en abriterait 275 spécimens. Nous les trouvons mignons avec leur long nez mais nous les imaginions moins grand que cela.
Nous marchons le plus discrètement possible pour ne pas faire fuir les animaux. Ainsi, je sursaute au moindre bruissement de feuilles. Nous apercevons quelques petits lézards.
Nous commençons par le trail numéro 3 du nom de Telok Pacu. Ce dernier nous fait traverser, sur 800 mètres, une forêt dense et escalader racines et rochers. Sous le feuillage des arbres, il fait très humide et nous sommes bien contents d’avoir emporter une grande quantité d’eau [le litre et demi est vendu 4 MYR à la cafétéria].
Au loin, nous entendons le bruit des vagues, signe que nous approchons de la plage. La majorité des trails ne sont en effet pas des boucles. Le paysage est tout simplement extraordinaire !
Dans les arbres, le long du sable, nous observons trois nasiques, occupés à manger des feuilles. Nous nous approchons et ces derniers ne s’intéressent pas à nous. Ils ne sont ni craintifs, ni agressifs comme les singes à longue queue. Eux, il faut s’en méfier car ils grognent et n’hésitent pas à attaquer. Il faut également se méfier des crocodiles et c’est pour cela que la baignade est interdite.
Lorsque nous regagnons le Head Quarter, nous rencontrons un nouveau spécimen : les cochons barbus. C’est donc eux qui s’amusent à retourner la pelouse du parc ! Il est 15h00 passées, les derniers visiteurs ont quitté le parc. Ainsi, nous ne sommes plus que 10, les 10 ayant décidé d’y passer la nuit. L’expérience est assez exclusive !
Nous nous engageons sur le trail numéro 4 appelé Ulu Assam. Pour en rejoindre le départ, nous devons traverser la jungle sur un grand pont de bois. Il est très agréable d’écouter les bruits de la nature : le vent dans les feuilles et les cris d’animaux au loin ou plus rapprochés.
Ce trail est assez physique car il grimpe sur 700 mètres pour rejoindre un point de vue. L’effort vaut le coup lorsque nous découvrons le panorama !
Nous serions bien restés plus longtemps à contempler le paysage mais nous devons être rentrés obligatoirement pour 18h00, avant que la nuit tombe. Sous les arbres, la luminosité décline rapidement !
Nous profitons donc du coucher de soleil nuageux depuis la plage principale où Benjamin trempe ses pieds.
Le diner est servi de 18h30 à 21h30 et comme nous ne sommes pas assez nombreux, le buffet n’est pas disponible. Nous choisissons sur la carte un plat de poulet, frites et coleslaw plutôt bon [10 MYR ; bière vendue 8 MYR et softs 4 MYR].
À 20h00, nous décidons de nous joindre à la marche de nuit d’une heure et demie, organisée par trois rangers. L’objectif est d’observer les animaux et surtout les insectes qui s’éveillent dans le noir. Nous passons un excellent moment et nos guides sont vraiment très doués pour détecter la faune. Nous avons la chance de voir : scorpions, tarantules, phasmes et autres insectes en tous genres. Nous observons également grenouilles, chat sauvage et tortue.
Il ne nous reste plus qu’à nous coucher et réaliser un nouveau défi : dormir dans la jungle.
Jour 5 : dimanche 28 janvier 2018
Bako National Park
7.2 km
Après une nuit plutôt reposante, où nous avons fini par oublier la présence du scorpion observé devant notre lodge la veille, nous nous levons plein d’entrain. En effet, nous avons entendu la pluie tomber à partir de 6h00 et deux heures plus tard, le déluge semble être passé.
Nous quittons notre lodge afin de rejoindre la cafétéria et faisons une rencontre plutôt amusante. Plusieurs singes à longue queue sont en train d’essayer de descendre d’un tronc d’arbre penché. Comme celui-ci est trempé, ils s’essayent à la technique du surf. Ce qui est certain, c’est qu’ils ne sont pas craintifs !
Le petit-déjeuner est servi de 7h30 à 11h30, sous forme de buffet. Les prix des différents items sont affichés et nous y trouvons pain, beurre, confiture, gâteaux mais aussi œufs, pâtes, maïs : l’ensemble est correct, bien qu’un peu moins appétissant que le dîner de la veille. Nous avons payé pour nos deux assiettes 18 MYR. Les boissons chaudes sont à commander séparément.
Alors que nous déjeunons, la pluie se remet à tomber. Au sec, nous observons les bateaux accoster sur la plage [les bateaux ne peuvent accoster à la jetée que lorsque la marée est haute ; à marée basse, il faut se mouiller les pieds pour débarquer] déversant leurs flots journaliers de nouveaux touristes : finie la tranquillité, les lieux sont vite envahis de visiteurs trempés de la tête aux pieds. Certains téméraires partent tout de même sur les trails !
Nous attendons sereins, que le mauvais temps passe, grâce au Wifi disponible uniquement à l’intérieur du Head Quarter. Nos espoirs de pouvoir réaliser une superbe boucle de 12 km, correspondant aux trails 6, 10 et 2, sont réduits à néant lorsque nous nous rendons compte qu’il est déjà 10h30.
Après avoir regagnés notre lodge et observés encore de nombreux singes dans les arbres environnants, [il n’y a finalement pas besoin d’aller très loin pour observer ces mammifères], nous effectuons notre check-out à 11h00. Une pièce est disponible pour y stocker les sacs durant le reste de la journée, toutefois, celle-ci n’est ni sécurisée, ni surveillée et elle est accessible à l’ensemble des visiteurs du parc, et non aux seuls occupants des lodges. Nous n’en aurons de toute façon pas besoin puisqu’il continue de pleuvoir. Nous décidons, alors, de prendre le bateau de retour à 13h00 et non à 15h00, comme nous l’avions prévu. Nous allons donc au comptoir d’enregistrement pour confirmer cet horaire [procédure obligatoire à faire avant de quitter le parc ; à noter que le dernier bateau retour part à 15h00].
Étrangement, la mer est d’huile pour notre traversée retour et la pluie s’est finalement arrêtée. Nous observons la plage principale du parc s’éloigner avec un sentiment de trop peu, mais avec l’envie d’y revenir car ce parc vaut réellement le détour. La prochaine fois, nous y resterons une nuit supplémentaire. En effet, nous avons plus qu’apprécié pourvoir profiter du lieu en toute quiétude et exclusivité après 15h00, lorsque les visiteurs à la journée sont partis. Cette visite coïncidait avec la saison de la mousson, dont l’avantage est le nombre réduit de visiteurs, mais a le désavantage d’une météo plus qu’incertaine. Aux dires du personnel du parc, nous avons été chanceux d’avoir au moins une journée de beau temps car il pleut normalement tous les jours. La saison haute correspond à la période allant de mai à octobre. Il est recommandé de réserver les hébergements au plus tôt pour un séjour durant ce laps de temps car les lieux sont pris d’assaut !
Après 20 minutes de bateau, nous retrouvons le village de départ et décidons de prendre le bus. Ces derniers coïncident normalement avec l’arrivée des bateaux : nous ne savons pas ce qu’il s’est passé car nous avons dû l’attendre une heure. Une heure plus tard, nous arrivons à Kuching.
Pour terminer notre journée, nous testons le restaurant « Borneo Delight » qui propose des spécialités du Sarawak à des prix peu élevés. Pour exemple, un simple riz frit est vendu 3 MYR. Nous nous régalons de Bee Hoon au poivre et de riz frit aux olives et champignons [respectivement 5 MYR et 6,50 MYR]. Cela nous permet de faire une promenade sur le water front illuminé.
Jour 6 : lundi 29 janvier 2018
Immersion en terre chinoise
8.2 km
Après la pluie matinale, nous décidons de poursuivre notre découverte des rues de Kuching. Nous reprenons notre balade là où nous l’avions laissée quelques jours auparavant, c’est-à-dire sur l’évocation de l’influence chinoise dans la ville de Kuching. Entre 24 et 28% de la population du Sarawak est d’origine chinoise. Ils sont les descendants des émigrés venus au fil des siècles, notamment au 19ème, pour travailler dans les plantations. Petit à petit, ils ont pris la main sur les activités commerciales.
Il y a donc plusieurs temples chinois dans les rues de Kuching. Le premier s’appelle « Hong San Si Temple ». Tout le monde peut entrer dans un temple chinois et apprécier ses décorations riches. Ici, les boiseries sont sublimes et colorées mais ce qui nous frappe le plus, ce sont les innombrables lampions rouges accrochés au plafond.
Nous poursuivons notre trajet sur la rue Carpenter. À l’approche du nouvel an chinois, nous ressentons une certaine effervescence, aussi bien dans les rues que dans les temples.
Nous en visitons d’ailleurs un second, le « Hiang Thian Siang Ti Temple ». Ici, pas de lampions mais des mosaïques en relief, représentant des tigres. Les statues de divinités sont également très impressionnantes.
Après cela, nous souhaitons en savoir un peu plus sur l’Histoire du Sarawak. Nous tentons de visiter le Musée du Sarawak, mais celui-ci est fermé pour rénovations ; pas de chance non plus avec le Musée d’Histoire Naturelle dont seule la boutique est ouverte. Nous nous rabattons donc sur le musée d’art du Sarawak dont la visite est gratuite, comme la grande majorité des musées de la ville.
Nous y passons une quarantaine de minutes : l’exposition parle de culture et de traditions mais aussi de l’Histoire de l’état. Un mélange plutôt intéressant !
Au fil de nos promenades, nous remarquons quelque chose d’assez surprenant dans les rues de Kuching : des statues de chats sont disposées un peu partout, surtout sur les ronds-points où des monuments à leur effigie sont érigés ! Et les locaux adorent se prendre en photos devant ! Il y a même un musée qui leur est dédié. Nous l’aurions bien visité pour le folklore mais celui-ci est un peu excentré du centre-ville. L’explication est assez simple : « Kucing » signifie en effet « chat » en malais.
Jour 7 : mardi 30 janvier 2018
Toujours autant de pluie
8.7 km
Une fois n’est pas coutume, la journée commence sous les trombes d’eau. Quand il pleut, il ne pleut pas des petites gouttes : il pleut des torrents d’eau ! Depuis la fenêtre de notre chambre, nous avons regardons les passants essayer de trouver un abri de fortune et avons presque mal au cœur pour eux.
En début d’après-midi, le ciel retrouve quelques couleurs et nous voulons prendre l’air : il n’y a personne dans les rues, ni sur le water front. Nous marchons jusqu’au Golden Bridge [pont d’or], situé face au parlement du Sarawak, puis le traversons : son architecture émerveille toujours autant Benjamin.
Nous accédons, ainsi, à l’autre rive où se trouve le Fort Margherita construit en 1879 pour surveiller la rivière et anticiper l’arrivée des pirates. Nous n’avions pas regardé la carte auparavant et découvrons qu’il faut faire tout le tour du bâtiment de l’assemblée législative du Sarawak, d’où sortent de nombreuses voitures de luxe, pour le rejoindre et le visiter [20 RM par personne]. La météo étant tout de même menaçante, nous décidons de changer nos plans.
Nous découvrons alors en face de nous le « Orchid Garden », dont l’entrée est gratuite. Il s’agit d’un jardin extrêmement bien entretenu qui abrite uniquement des orchidées. Il y en aurait 75,000 de 82 variétés différentes.
Il y en a de toutes les couleurs, toutes les tailles et les formes. Nous déambulons dans les allées sans oublier une visite dans la serre où il fait moins humide à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Plus on est de fou, plus on rit : les moustiques viennent nous rendre visite ! Ils ont beau être petits, leurs boutons démangent comme jamais nous n’avons connu ça !
Pour le goûter, nous testons le « Pau », l’équivalent du « Ban Bao » que nous mangions au Vietnam et au Cambodge. Nous avons voté : nous préférons ceux de ces derniers pays !
Il s’agit de notre dernière soirée à Kuching, mais surtout de notre dernière soirée en Asie, après neuf mois de voyage. Nous voulons dîner au « Borneo Delight » mais celui-ci est fermé : nous nous installons donc au bord de la rivière pour manger dans l’un des cabanons de rue et profitons du panorama de nuit. PS : nous avons également fini nos réserves de saucisson !
Jour 8 : mercredi 31 janvier 2018
Dernière journée en Asie
3.1 km
Pour notre dernière journée en Asie, nous décidons de nous mettre la tête à l’envers, histoire de nous habituer à l’hémisphère sud qui se trouve être notre prochaine destination ! Pour cela, nous nous rendons à l’Upside Down Museum. Il s’agit d’une maison montée à l’envers, où nous pouvons nous mettre en scène dans ses différentes pièces.
Des exemples sont placardés sur les murs pour nous aider à développer notre créativité. Les photos sont ainsi plus loufoques les unes que les autres : surtout celle où Benjamin tente un plongeon dans les toilettes !
L’entrée est un peu chère [20 MYR par personne] mais nous passons 45 minutes de rire garanti et en plus, nous avons les locaux pour nous.
Après ce moment de détente, il ne nous reste plus à remballer nos affaires. Rendez-vous sur un nouveau continent : l’Océanie ! Notre première destination sera Perth.
en un clin d’oeil…
Où manger ?
Comment s'occuper ?
Bako National Park
Promenade dans les rues
Art de rue
Temples chinois
Musée d’Art
Combien ça coûte ?
Vol Kuching → Kuala Lumpur : 104 MYR
Grab aéroport → centre-ville : 11 MYR
Eau 1,5L : 3,80 MYR
Bière : 8 MYR
Musées gratuits
Bonjour Marion,
Merci pour ton blog.
Nous sommes actuellement à Kuching et avons visité les réserves des orangs-outans dimanche.
Puis celle de Bako hier. On y a passé toute la journée. Nous avons retrouvé tout ce que tu décris mais la grande différence avec vous, c’est que nous ne sommes pas restés loger mais comme nous avions un guide personnel, nous avons pu rester jusque 22h et prendre un petit bateau de nuit à ce moment.
Ceci dit, avoir un guide local est certes bcp plus onéreux mais permet de découvrir de multiples choses que tu ne pourrais jamais voir seul ou bien savoir si un serpent est dangereux, etc.
Chacun son truc mais je voulais signaler que c’était également possible de rester tard sans loger et je confirme que le parc est, comme tu le mentionnes, simplement extraordinaire.
Merci pour ce billet !
Cedric
hello Cedric,
est ce que tu peux me donner des infos sur comment tu as booké un guide local? je pars dans 3 semaines et ça m’intéresse.
Merci
Lio
hello Marion, est ce que tu pourrais me mettre ne contact avec cedric qui vient de faire un post hier ci dessus.
je pars dans 3 semaines et je souhaiterais savoir comment il a pris un guide pour la visite.
Merci
Lio
Bonjour Lionel,
as tu les coordonnées du guide, nous y partons dans quelques jours
merci
cecile
Ne pas oublier le temple chinois de muara thebas a l embouchure du fleuve sarawak
Pour sa taille et le site en hauteur qui degage une belle vue