Jour 1 : lundi 27 novembre 2017
De Kampot à Koh Rong Samloem
4.8 km
La destination prisée du littoral cambodgien est l’archipel de Koh Rong. La plus grande de ses îles, Koh Rong est aussi la plus développée au tourisme : sa réputation est d’être un endroit de fête. Sa consœur, Koh Rong Samloem, est décrite comme plus calme et moins fréquentée. C’est donc pour cette seconde que nous partons ce matin.
Nous avons réservé un ticket combiné [minibus jusqu’à Sihanoukville + speed boat ou « bateau rapide »] aller-retour pour 25 USD par personne à notre guesthouse à Kampot. En deux heures, nous rejoignons la station balnéaire, puis nous nous rendons à l’agence Buva Sea, agence avec laquelle nous devons effectuer le trajet en bateau. Nous avons déjà réservé un hébergement sur l’île et demandons au personnel d’être déposés à l’arrêt « M’Pai Bay ». Cette précision est importante car il est impossible de rejoindre à pied, un bout à l’autre de l’île et donc les deux arrêts du speed boat que sont « M’Pai Bay » et « Saracen Bay ». Si par mégarde nous débarquions au second, il nous faudrait payer un bateau-navette pour nous rendre jusqu’à notre destination finale.
La mer est déchaînée et les vagues sont hautes. Les bateaux partis dans la matinée, n’ont pu se rendre jusqu’à M’Pai Bay à cause de ces conditions climatiques. À notre arrivée, le vent souffle fortement et continuera de souffler tout l’après-midi.
M’Pai Bay est le village de pêcheurs, là où les locaux vivent. Cette partie de l’île est donc réputée pour ses hébergements à petits prix : souvent plébiscitée donc par les voyageurs à petits budgets.
Toutefois, M’Pai Bay est également réputée pour sa pollution. Nous nous attendions à un niveau de propreté douteux mais pas à la déchetterie à ciel ouvert que nous découvrons.
En effet, nous logeons sur le bord de plage en face de la jetée où nous sommes déjà accueillis par des tas de sacs poubelle pleins. Lorsque nous faisons quelques pas dans M’Pai Bay, nous y découvrons des tas de déchets le long du littoral, déposés ici par la mer. Bouchons, brosses à dents, emballages de nourriture, bouteilles en plastique et autres indénombrables déchets jonchent le sable. Dans les eaux stagnantes, nous apercevons aussi des hydrocarbures flotter à la surface. L’ensemble n’est donc pas très attrayant et même décevant.
Ici, comme à Gili Trawangan, les touristes semblent faire complètement abstraction de cet environnement. Tandis que certains n’hésitent pas à installer leurs serviettes sur la plage entre deux tas d’immondices ; d’autres prennent la pause pour leur compte Instagram en prenant soin de choisir un cadre qui occulte la réalité.
Jour 2 : mardi 28 novembre 2017
Clear Water Beach
9.1 km
Après ce constat plutôt désastreux de la veille, nous nous demandons réellement comment nous allons occuper les deux journées qui nous attendent sur l’île. Nous petit-déjeunons sous les bourrasques de vent qui agitent la mer depuis plusieurs jours, tout en réfléchissant à notre programme. Notre raisonnement est simple : les plages autour de M’Pai Bay sont horribles, mais il doit tout de même en avoir des préservées autour de l’île de Koh Rong Samloem.
La difficulté est cependant la suivante : M’Pai Bay est une baie réellement isolée du reste de l’île que l’on ne peut rejoindre que par bateau. L’unique endroit accessible à pied depuis M’Pai Bay est une plage nommée « Clear Water Beach », sur la côte est.
Nous en prenons la direction en longeant dans un premier temps le littoral pollué. Arrivés au dernier resort de cette plage, nous cherchons désespérément le chemin censé nous conduire jusqu’à « Clear Water Beach ».
Lorsque nous demandons notre chemin, on nous répond : « il est au milieu de l’eau ». Nous regardons l’horizon et y découvrons un banc de sable au milieu de la mer. Le chemin est donc immergé et plus nous avançons, plus nous prenons de la profondeur. L’eau nous arrive jusqu’aux hanches, mais celle-ci a une température plutôt élevée. Le trajet dure une vingtaine de minutes.
La terre est en vue et nous escaladons quelques roches afin de nous retrouver sur le chemin. Il s’agit plutôt d’un petit passage créé à travers la jungle. Pendant vingt minutes, nous grimpons, passons sous des branches ou au-dessus de troncs. Les moustiques sont de la partie et nous faisons bien attention de ne pas tomber nez-à-nez avec d’autres insectes. Le chemin n’est pas du tout balisé et nous suivons le bruit des vagues que nous entendons au loin.
Ainsi, après une heure de marche depuis notre départ de M’Pai Bay, nous arrivons sur cette fameuse « Clear Water Beach ». Celle-ci est complètement désertée par les touristes, sûrement découragés par son accès difficile. Il n’y a pas de déchets, ce qui nous enchante et le sable est fin et d’un blanc éclatant. Les plages paradisiaques de Koh Rong Samloem existent donc bien !
Nous profitons de cet endroit une demi-heure avant de rebrousser chemin. Effectivement, nous voulons être rentrés avant la tombée de la nuit !
En début de soirée, nous prenons une bière face à la mer et dégustons du Lok Lak, le plat traditionnel cambodgien accompagné d’une sauce au citron et au poivre de Kampot : cette dernière est le pêché mignon de Benjamin.
Jour 3 : mercredi 29 novembre 2017
Météo capricieuse
3.6 km
Il existe trois plages majeures sur l’île de Koh Rong Samloem : Saracen Beach, Lazy Beach et Sunset Beach, reliées entre elles par deux chemins à travers la jungle. Cependant, depuis M’Pai Bay, la seule possibilité pour les rejoindre est d’emprunter la mer : nombreux sont les locaux à proposer des « taxi-boat » effectuant le trajet vers ces plages pour 5 USD par personne l’aller.
Nous avions envisagé de faire ce trajet aujourd’hui mais, à notre réveil, nous découvrons que le vent souffle nettement plus fort que les deux jours précédents et que la mer n’est pas praticable pour les petites embarcations. D’ailleurs, la liaison en bateau rapide depuis Sihanoukville a été coupée plusieurs heures.
Nous petit-déjeunons donc tranquillement en terrasse et faisons une consommation excessive de nos liseuses ! Nous nous installons au bout de la plage de M’Pai Bay en début d’après-midi, car cette partie, plus sauvage et naturelle, a été sacrément nettoyée : l’un des bars de la plage propose une bière gratuite pour un sac de déchets rapporté. Le paysage est très agréable et le ponton peu fréquenté.
La pluie se joint à nous, nous obligeant à nous mettre à rebrousser chemin. Les précipitations ne durent pas très longtemps, ainsi, nous nous installons dans les fauteuils confortables d’un des restaurants de M’Pai Bay pour y déguster un délicieux sandwich au fromage ainsi que des jus. Nous avons été surpris de trouver sur l’île des offres de restauration à des prix raisonnables. Ainsi pour notre dernière soirée, nous profitons une dernière fois de manger les pieds dans le sable.
Jour 4 : jeudi 30 novembre 2017
De Koh Rong Samloem à Sihanoukville
7.7 km
Nous sommes censés prendre le speed boat à 12h00 pour rentrer à Sihanoukville. Cependant, la compagnie nous avertit que les bateaux de 9h00 et 12h00 sont annulés à cause de la mer agitée. Nous devons donc patienter jusqu’à 15h00 pour entamer cette traversée. Le bateau nous secoue dans tous les sens et il nous est difficile de ne pas avoir la nausée.
Après une heure de trajet, nous débarquons à Sihanoukville où nous avons décidé de séjourner deux nuits avant de repartir pour la capitale. Nous prenons un tuk-tuk pour rejoindre la plage d’Otres Beach, située à quelques kilomètres du port.
On nous avait dépeint une réputation infâme de Sihanoukville. Nous avons donc été très surpris de trouver, à l’extrême sud d’Otres Beach, une plage propre, peu fréquentée et surtout libre de toutes installations [les restaurants et bars sont plutôt vers le nord]. Nous avons donc pris plaisir à passer notre journée à lire, allongés sur le sable fin.
Enfin, ce lieu est un endroit idéal pour observer un magnifique coucher de soleil avec en ligne de fond, les îles Koh Rong.
en un clin d’oeil…
Où manger ?
La Bong’s guesthouse propose des bières pression à 0.75 USD de 18h00 à 20h00. Pour dîner, nous avons apprécié le Touch Restaurant où nous avons mangé les pieds dans le sable. Les prix sont attractifs et la qualité au rendez-vous [sandwich : 2 USD ; Lok Lak : 3 USD ; riz frit : 2 USD].
Comment s'occuper ?
Combien ça coûte ?
Eau recharge : 0,5 USD
Bière : 1 USD
Taxi boat aller : 5 USD
Tuk-tuk Sihanoukville centre → Otres Beach : 4 USD
Mon dieu, heureusement que ce n’est pas comme ça partout !!!!
Bonjour Michael et Clémence,
vous avez raison : nous avons tout simplement mal choisi notre destination sur l’île de Koh Rong Sanloem… Nous le saurons pour la prochaine fois 😉
Quelle déprime cette pollution ! à part ça votre récit est toujours aussi agréable à suivre !
Doky
Bonjour Doky et merci de nous suivre !
J’étais personnellement dans un coin de l’île que j’ai trouvé paradisiaque et reposant ! Je me souviendrai pour la prochaine fois de ne pas aller ici 🙂 Merci pour ton article
Merci Camille pour ton commentaire ! Nous n’hésiterons pas à retourner à Koh Rong Samloem mais seront bien plus vigilants et sélectifs sur le coin de l’ile où nous échouerons 🙂 Bon voyage à toi !
Hello,
À la recherche de la longueur de Saracen beach je tombe sur votre post et suis obligé de vous partager notre avis qui à pour but de vous éviter d’horribles images mais surtout de boycotter m’pay Bay dans l’espoir que la masse d’occidentaux ayant un business la-bas et les locaux se réveillent quand à l’état de cette plage! Ou devrais-je dire déchèterie et le mot est faible! Nous avons pu y voir de la peinture flotter dans l’eau. Rinçage de pinceaux ou vidage de pots… bref n’allez surtout pas enrichir ces gens là!
Bonjour ! Je suis arrivee à M’Pai Bay pour y vivre en juin 2018, et y suis toujours 🙂 je souhaitais simplement vous annoncer, et ce avec grand plaisir, que de nombreuses mesures d’hygiene et d’entretien ont desormais été mises en place, notamment grace à l’engagement sans faille des business, et en parfaite union avec les locaux. Beach clean reguliers en periodes de marrées allant vers les places, creation d’un incinerateur dans le village pour ne plus avoir à envoyer les poubelles sur le mainland à sihanoukville (celles là memes qui vous ont accueillis sur le ponton, desormais en beton), tri selectif, poubelles de rues, et je vous recommande egalement de jeter un coup d’oeil au projet Trash Is Nice 🙂 je suis sure que cela vous rejouira et espere que vous retrouverez un peu d’optimisme quant aux villages isolés et encore peu developpés de pays qui me sont pas encore tout à fait rodés et préparés à la mondialisation.
Bonjour Hélène, et quel plaisir de lire votre commentaire ! Nous ne pouvons que nous réjouir que la situation soit maintenant gérée au mieux avec les ressources nécessaires pour rendre à cette île sa beauté et son côté authentique… les déchets en moins ! Belle continuation à vous dans ce petit soin de paradis 🙂