Jour 1 : mardi 4 juillet 2017
De Singapour à Saïgon
7.2 km
Nous quittons Singapour après une semaine extraordinaire d’aventure urbaine pour découvrir, à présent, le Vietnam. Il s’agit de la cinquième destination de notre voyage et nous sommes bien conscients que le contraste va être grand entre ces deux pays !
Le premier contact que nous avons avec la population locale n’est que peu encourageant : en effet, lors de l’embarquement, nous faisons la rencontre d’une dame très pressée d’accéder à son siège et qui pousse violemment Benjamin. S’ensuivent plusieurs noms d’oiseaux et quelques regards menaçants auxquels nous ne répondons que par le sourire, ce qui a le don de l’énerver encore plus. Nous ne sommes pas encore arrivés que nous nous sommes déjà fait une amie !
Nous volons sur Tiger Air avec 50 minutes de retard à cause d’un problème technique sur l’avion. Lorsque nous atterrissons après 1h50 de vol, nous devons passer par un premier comptoir appelé « Visa on arrival ». Les formalités de visa pour le Vietnam varient fortement en fonction du temps de séjour. Comme nous souhaitons y rester plus d’un mois, nous avons dû en amont demander une lettre d’approbation via un organisme assermenté. Cet organisme nous a fourni la lettre en deux jours pour 15 USD par personne. Toute la procédure est expliquée de façon claire et précise sur leur site. Cette lettre, accompagnée d’une photo d’identité et d’un formulaire à remplir sur place, doit être remise aux autorités.
Après avoir patienté quelques minutes et payé 25 USD par personne [tarif pour un visa de 3 mois avec entrée unique], l’autorisation de séjour au Vietnam est collée dans nos passeports . Il nous faut ensuite passer les contrôles de sécurité à la frontière.
De l’aéroport, nous prenons le bus 109 permettant de nous rendre dans le centre-ville de Saïgon en 45 minutes [20,000 VND par personne, sortir de l’aéroport en suivant le panneau « Bus Station » et s’adresser au comptoir rouge et blanc]. Notre hôtel est situé près du parc du 23 septembre dans le quartier touristique de Pham Ngu Lao. Nous partons dîner de bonne heure alors qu’une énorme pluie vient de s’abattre sur la ville. En effet, ce n’est pas la meilleure période pour visiter le sud du Vietnam : il nous faudra donc composer avec la mousson. Nous avons optimisé au maximum nos déplacements en fonction de la météo : toutefois, lorsque l’on voyage sur de longues périodes, il n’est pas toujours évident de passer entre les gouttes !
Le « Royal Saïgon » va devenir notre cantine pour les prochains jours tant le service est chaleureux, les prix très abordables et la nourriture excellente ! La gastronomie vietnamienne est aussi variée que le pays est vaste : cela nous réserve donc de grands moments culinaires. Nous commençons notre initiation par le Pho Bo : recette de soupe emblématique du pays [bière 15,000 VND, Pho bo 55,000 VND]. Nous avons été très [agréablement ?] surpris par le fait que la bière soit moins chère que des jus ou softs [35,000 et 20,000 VDN].
Jour 2 : mercredi 5 juillet 2017
Rencontre avec la mousson
11.7 km
Nous avons consacré la matinée à peaufiner notre itinéraire au Vietnam. Ce n’est donc qu’en début d’après-midi que nous partons à la découverte de Saïgon.
Le nom « Saïgon » n’est plus le nom officiel de la ville depuis 1975, date à laquelle celui-ci a été remplacé par Hô Chi Minh City. Néanmoins, ce nom reste très utilisé pour la plus grande ville du Vietnam. Si Saïgon n’est pas la capitale administrative du pays, elle est sa capitale économique.
Nous commençons par déambuler dans les allées du marché Ben Thanh : 13,000 m² d’échoppes de babioles, souvenirs, vêtements, parfums, maquillages, montres et tant d’autres choses ! Construit en 1914 par les français, le bâtiment possède quatre entrées. Il est difficile de s’y repérer tant les vendeurs proposent tous les mêmes produits : « Tiens, nous ne sommes pas déjà passés par ici ? »
En son centre, nous y trouvons un petit food-court où il est possible de manger des spécialités culinaires du Vietnam. Nous jetons notre dévolu sur des rouleaux de printemps et du café glacé [20,000 VND les trois rouleaux et 15,000 le café]. Ce pays est le deuxième producteur mondial de café [20% de la production mondiale], nous avions donc hâte de le goûter ! Verdict : délicieux mais fort, même avec une pointe de lait concentré !
Dehors, la pluie tombe. Pas une petite pluie, non : une pluie diluvienne ! Le toit du marché n’est pas très étanche et certaines allées se remplissent d’eau à vitesse grand V. Heureusement, nous avons nos cirés dans le sac à dos. Nous pouvons ainsi poursuivre notre promenade après avoir attendu une bonne demi-heure que le déluge se calme. L’eau s’évacue difficilement des rues où le niveau atteint parfois jusqu’à la moitié des roues des scooters. Il s’agit du temps parfait pour partir à la chasse aux escargots !
Nous passons devant le bâtiment de la Supreme People’s Court, puis rejoignons la Cathédrale Notre-Dame et la poste centrale. Nous poursuivons sur la rue Nguyen Hue, considérée comme les Champs Elysées de Saïgon avec ses boutiques et hôtels luxueux.
Nous atteignons ainsi le bord de la rivière. Ce fleuve prend sa source au sud-est du Cambodge et se jette dans la mer méridionale de Chine : ce dernier n’est pas des plus propres.
Parlons enfin de la circulation à Saïgon. Ce n’était pas une légende : nous sommes sidérés par la densité de mobylettes dans les rues de la ville ! Pour traverser, il faut prendre son courage à deux mains et se lancer sans réfléchir. L’essentiel est de marcher à une vitesse constante et de ne surtout pas s’arrêter en chemin. Les conducteurs font ensuite le reste en slalomant entre les piétons. Finalement, ce n’est pas pire qu’en Inde où les automobilistes ne faisaient pas cet effort. Toutefois, nous avions sacrément perdu l’habitude après trois semaines en Malaisie et à Singapour où nous avions redécouvert que les gens pouvaient s’arrêter et nous laisser passer avec le sourire aux passages piétons !
Jour 3 : jeudi 6 juillet 2017
Visite à pied de la ville
16.1 km
Ce matin, nous faisons le même trajet que la veille. Sous le soleil, c’est tout de même plus agréable mais il y a aussi beaucoup plus de touristes !
La cathédrale Notre-Dame fut construite par les français en 1880 dans le but de démontrer leur force via l’architecture française. Ses plans sont basés sur ceux de la cathédrale éponyme de Paris avec toutefois des dimensions moindres. La façade est faite en pierres rouges importées de Toulouse.
En face, se trouve la poste centrale de Saïgon, également construite sous la colonisation française en 1886. L’architecture du bâtiment vaut vraiment le coup d’œil ainsi que l’agitation qui y règne à l’intérieur. En effet, il abrite encore les services postaux de la ville. Chaque comptoir est spécialisé dans un type d’envoi.
Nous poursuivons jusqu’au City Hall, palais construit également dans le style colonial français. La statue d’Hô Chi Minh, leader politique qui a fondé le parti communiste actuel du Vietnam, trône devant. C’est en son hommage que la ville a d’ailleurs été renommée en 1975.
Nous consacrons l’après-midi à la visite du Palais de l’Indépendance, lieu chargé d’Histoire [40,000 VND par personne, ouvert de 7h30 à 11h00 puis de 13h00 à 16h00]. Également appelé Palais de la Réunification, ce bâtiment a servi de résidence présidentielle jusqu’à la fin de la guerre du Vietnam. La visite est très riche et nous apprécions évoluer d’une pièce à l’autre. Nous n’avons certainement pas accès au 95 qui le composent mais avons toutefois la possibilité d’admirer les salles de réunions et de réceptions, le bureau du président, ainsi que la salle de cinéma. Néanmoins, le lieu qui nous a le plus marqué est le sous-sol qui abrite un bunker. À l’intérieur d’innombrables salles de télétransmission contiennent encore le matériel de l’époque.
Après une visite de près d’une heure et demi, nous nous rendons au musée des vestiges de la guerre [10,000 VND par personne en échange d’un autocollant à coller sur le t-shirt]. Nous avons commencé la visite par les salles du rez-de-chaussée et étions surpris de ne pas tout comprendre jusqu’à ce que nous découvrions que la visite commence au deuxième étage… Le musée présente de très nombreuses photographies de guerre, aussi bien des combats que des civils. Il y est fait l’état des dommages causés par l’utilisation des gaz et surtout de l’agent orange. Malgré la qualité indiscutable des photos exposées et l’importance d’avoir un tel musée, nous avons été déçus par le peu d’interactivité du lieu : trop de lecture et une trop grande quantité de photos. Nous nous attendions, de plus, à ce que soit expliquée un peu plus en détail la chronologie des conflits.
Pour le goûter, nous décidons de goûter à une nouvelle spécialité culinaire vendue dans la majorité des échoppes de rue : le Banh Mi. Cela faisait déjà plusieurs fois que je lorgnais sur ces petites baguettes de pain garnies [plusieurs garnitures possibles : viandes, légumes, œufs, saucisses ou le tout mélangé]. Cela ressemble ni plus ni moins à un sandwich mais quel plaisir de manger du pain : même si celui-ci n’est pas forcément croustillant et s’émiette !
Nous passons une très agréable soirée avec Anne et Hugo, couple de français installé à Saïgon. Anne travaille pour l’IECD [Institut Européen de Coopération et de Développement], une association de solidarité internationale qui intervient en Afrique et Asie notamment. C’est le meilleur ami de Benjamin qui nous a mis en contact. Nos hôtes nous offrent une virée en mobylette dans les rues de la ville. Nous nous rendons ainsi compte que la densité de circulation est moins impressionnante lorsque l’on est passager d’un scooter que lorsque l’on est piéton !
Ils nous font ensuite découvrir un restaurant, le « Qua Nem », où l’on sert le meilleur Bun Cha de la ville. Spécialité d’Hanoï, ce plat se compose de vermicelles de riz servis avec du porc grillé : une nouvelle découverte culinaire pour nous ! Pour terminer cette soirée, nous allons au « Upper », bar en rooftop qui nous permet d’avoir une vue panoramique sur Saïgon [100,000 VND le cocktail]. Deux endroits que nous recommandons sans hésiter ! Nous rentrons avant minuit car demain, nous partons pour le delta du Mékong.
en un clin d’oeil…
Où manger ?
Notre cantine fut le Royal Saïgon : service excellent et prix abordables. Le food-court du marché Ben Thanh propose des tarifs défiants toute concurrence. Pour boire un verre, rendez-vous au rooftop du Upper.
Comment s'occuper ?
Supreme People’s Court
Rue Nguyen Hue
Bord de la rivière
Poste centrale
City Hall
Cathédrale Notre-Dame
Palais de l’Indépendance
Musée des vestiges de la guerre
Combien ça coûte ?
Bus Aéroport → Centre : 20,000 VND
Visa 3 mois entrée unique : 25 USD
Bière : 15,000 VND
Eau 1,5L : 10,000 VND
Pho Bo : 55,000 VND
Banh Mi : 10,000 VND
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