Jour 1 : jeudi 13 juillet 2017
De Saïgon à Mui Ne
10.7 km
Notre séjour à Saïgon et dans le delta du Mékong est maintenant terminé. Nous partons, ce matin, en direction du bord de mer. Nous avons réservé un sleeping bus, [bus avec des couchettes où les jambes de Benjamin ne rentrent toujours pas dedans], avec la compagnie Futa dont le départ est fixé à 11h00 [130,000 VND par personne]. Comme nos précédents trajets, nous sommes convoqués une heure avant le départ dans les bureaux de la compagnie situés au 231 Lê Hông Phong Street. D’ici, un mini-van nous emmène jusqu’à la gare principale de bus, Mien Tay. Le trafic dans les rues de Saïgon est tellement dense que nous comprenons pourquoi ils demandent à leurs passagers de venir une heure plus tôt…
Le bus est très ponctuel et nous arrivons cinq heures plus tard à Mui Ne. La gare routière est excentrée de la rue principale longeant la côte et où se trouve la majorité des hôtels. Le chauffeur de bus dépose donc chaque passager devant l’hôtel qu’il a réservé.
En début de soirée, nous nous promenons le long de la plage bordée par la mer de Chine méridionale. Nous passons un moment agréable, les températures étant plutôt clémentes avec la brise qui se fait ressentir : le sable est fin et la plage est assez propre, contrairement à ce que nous avions pu lire ou entendre.
Jour 2 : vendredi 14 juillet 2017
Le jour du défilé !
6.2 km
Nous avons lu beaucoup de commentaires mitigés sur Mui Ne, ce qui nous a permis de revoir à la baisse nos attentes quant à cette destination. Cependant, nos espérances sont encore bien au-dessus de la réalité à laquelle nous sommes confrontés.
Si notre premier contact avec la station balnéaire a été plutôt positif lors de notre promenade sur la plage, la rue principale longeant la côte ne nous séduit guère. S’enchaînent sur plusieurs kilomètres des Resorts de qualité moyenne, des restaurants, des boutiques d’alcool et de souvenirs proposant sacs à main, crocodiles empaillés et autres objets manufacturés.
Nous nous retrouvons plongés en Russie alors que nous pensions être sur le sol vietnamien. Les infrastructures sont conçues pour cette nationalité de touristes et cela va bien au-delà du fait que les menus des restaurants et les noms des boutiques sont écrits en alphabet cyrillique. En effet, on nous aborde dans la rue directement en russe alors même que la communication en langue anglaise est difficile.
Après les mets savoureux dégustés à Saïgon et dans le delta du Mékong, quelle n’est pas notre frustration de ne manger que des plats sans goût à des prix, en moyenne, plus élevés. Nous cherchons en vain des stands de nourriture de rues qui sont inexistants. Finalement, nous choississons une cantine uniquement pour sa proximité avec l’hôtel, après nous être rendus à l’évidence que nous ne trouverions pas mieux.
Toutefois, nous avons réservé une chambre au Mui Ne Hills Bliss Hotel, un petit « resort » aux prix abordables. Nous avons donc pu profiter avec bonheur d’une chambre gigantesque avec balcon, hamac et vue sur la mer. La télé à écran plat nous a permis de regarder le défilé du 14 juillet sur TV5 Monde Asie : Benjamin n’aurait pu être plus ravi !
Jour 3 : samedi 15 juillet 2017
Déception
11.9 km
AMui Ne, il y a quelques curiosités principales à voir : les dunes de sable blanc, les dunes de sable rouge, le port et le Fairy Stream.
Si les trois dernières sont accessibles à pied ou en vélo : la première est vraiment excentrée. Tout naturellement, nous envisageons de louer un scooter. Il faut savoir qu’au Vietnam, il n’est pas légal pour un étranger de conduire un scooter au-dessus de 50 cm3 sans permis vietnamien ou sans que soit mentionné sur le permis de conduire international la mention « permis moto ». Cela est cependant toléré partout dans le pays. Partout ? Et bien non ! Il existe un petit village d’irréductibles nommé Mui Ne où les policiers « se rincent » sur le dos des touristes insouciants.
L’absurdité de la situation à Mui Ne est la suivante : les scooters proposés à la location sont uniquement des 125 cm3 alors même que leur location nous place dans une situation d’illégalité. Les policiers sont reconnus ici comme étant plus zélés que partout ailleurs au Vietnam. Les loueurs informent ainsi les clients des risques d’arrestation, sans pour autant leur indiquer les points de contrôle. Là où cela relève non plus de l’application de la loi mais de la corruption, c’est que le montant de l’amende peut être négocié directement avec l’agent, qui vous fera un geste bienveillant pour vous sortir de cette fâcheuse situation.
Nous ne nous sentons pas à l’aise avec cette pratique et n’avons pas envie de nous promener avec cette épée de Damoclès au-dessus de notre tête toute la journée. Nous décidons donc de louer des vélos, renonçant en contrepartie à la visite des dunes blanches car nous ne voulions pas prendre part, non plus, à un tour organisé. Nous confirmons avoir croisé un point de contrôle de police en chemin, ainsi qu’une brigade mobile motorisée en deux-roues [pour ceux qui seraient téméraires, rendez-vous sur le blog anglophone de Tom qui a dressé un itinéraire plus ou moins sécurisé afin d’éviter les points de contrôle fixes].
La promenade en vélo n’est pas des plus agréables car le littoral est jonché de déchets. Le village n’a que peu d’intérêt, les rues étant elles aussi sales. Nous devons slalomer entre les nombreux bus, ceux-ci faisant régner leur loi sur la route principale et retentir leur klaxon à la moindre occasion.
Nous nous arrêtons aux dunes de sable rouges où de nombreux sacs, emballages et cuillères en plastique sont enfouis. On peut y faire de la luge ou du snowboard, à condition de savoir slalomer entre les détritus. Nous n’y passerons finalement que quelques minutes, le temps de prendre quelques photos, puis nous déciderons de redescendre vers le centre du village.
Nous décidons, sans grande conviction, de longer la côte sur la péninsule afin d’observer les bâteaux de pêche : la route est peu fréquentée et nous n’y croisons que quelques chèvres, ainsi que les pêcheurs faisant sécher leurs poissons à même la route. Il se dégage d’ailleurs dans l’atmosphère une forte odeur incommodante [jusque sur notre balcon lorsque le vent est bien orienté], et nous découvrons qu’il s’agit des effluves de l’usine de nuoc-mâm, la célèbre sauce de poisson.
La pluie fait finalement son apparition, et nous décidons de rentrer à l’hôtel : c’est sur cette jolie note que s’arrêtera notre expérience à Mui Ne.
Cette destination ne restera pas un souvenir indélébile de notre voyage : cela est peut-être influencé par notre état de santé du moment ainsi que par la fatigue. Le choix de la localisation de notre hébergement aurait probablement pu être meilleur. Cependant, le voyage se poursuit et nous avons déjà en tête notre prochaine destination : Da Lat.
en un clin d’oeil…
Où manger ?
Comment s'occuper ?
Dunes de sable rouge
Port de Mui Ne
Fairy Stream
Combien ça coûte ?
Bus Mui Ne → Dà Lat : 100,000 VND
Bière : 15,000 VND
Eau 1,5L : 10,000 VND
Location vélo 24 heures : 50,000 VND
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